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Essai routier Mercedes-Benz G550 2016: du muscle! (PHOTOS)

Essai routier Mercedes-Benz G550 2016: du muscle! (PHOTOS)
Courtoisie

Le Mercedes-Benz Classe G est un véritable athlète. Un poids lourd (il pèse tout de même plus de 5720 livres), mais un athlète quand même. Car le très imposant véhicule est capable de franchir presque tous les obstacles, se montre suffisamment nerveux si on le souhaite et fait preuve d’une puissance hors du commun quand il est hors route.

Mercedes-Benz Classe G500

En fait, si on le comparait à un athlète, il serait probablement un décathlonien : quelqu’un aux multiples capacités, et qui est capable d’exceller dans tout. Ou presque tout, si on inclut la consommation de carburant parmi les aspects à évaluer.

Le Mercedes-Benz G550 de notre essai est un véritable rêve pour tous les petits garçons que nous sommes, permettant d’assumer totalement notre côté macho.

Un monstre de grande taille

Le G550 n’a rien de délicat dans la silhouette. En le regardant attentivement, on a l’impression d’apercevoir un véhicule vieillot et sans grand raffinement. Normal, diront certains, puisque ledit véhicule est assemblé sur la même plateforme et selon la même recette que lors de sa création... en 1979.

Imaginez qu’en fait, même la carrosserie est la même, et son style militaire aussi. Bien sûr, au fil des ans on a un peu modernisé ici et là quelques-uns de ses traits, mais sans changer véritablement l’essence même du Mercedes-Benz Classe G.

Ce qui signifie, par exemple, que les dimensions sont demeurées excessivement imposantes. Le véhicule fait près de 2 mètres de hauteur, autant en largeur, et approche les cinq mètres de longueur. Les données peuvent sembler peu impressionnantes, mais en regardant l’aspect général très carré, on sent toute la présence du véhicule.

Il faut aussi avouer que la position de conduite surélevée permet de se sentir un brin supérieur alors que l’on regarde de haut la plupart des véhicules, y compris les camionnettes pleine grandeur.

Parmi les changements à noter au fil des ans, la présence de phare à D.E.L., bien entendu, et un tout nouveau parechoc redessiné cette année. Pour le reste, tout semble un peu figé dans le temps, y compris les clignotants littéralement vissés sur le capot.

Petit détail qui a son importance, malgré les imposantes dimensions, le dégagement dans l’habitacle n’est pas aussi impressionnant qu’on pourrait l’espérer. Les occupants avant n’ont pas trop de préoccupation de cette nature. L’espace de chargement se situe pour sa part à 660 litres avec tous les sièges en place.

Les passagers arrière, en revanche, doivent composer avec des sièges imposants et un espace limité pour les jambes. Déjà que la montée à bord exige un peu d’acrobatie, se glisser sur les sièges requiert une certaine forme d’agilité, et un effort surprenant pour ce type de véhicule.

Habitacle de luxe

Alors que la silhouette est massive et impressionnante, l’habitacle du Mercedes-Benz G550 a de quoi plaire au plus exigeant. Il fait bien dans la sobriété, histoire de marier le style avec celui de sa ligne extérieure, mais il est complet et plutôt bien équipé.

Les sièges avant, par exemple, sont outillés de commandes pneumatiques capables de mouler littéralement le siège aux formes de l’occupant. On peut donc resserrer ou dégager les ailettes de support latérales, manipuler le support lombaire ou régler les supports de l’assise presque à volonté. Au premier coup d’œil, les réglages ont une allure un peu vieillotte, mais ils fonctionnent sans difficulté.

Au milieu de la planche de bord, autre nouveauté plus récente, la présence d’un écran d’affichage similaire à celui que Mercedes-Benz utilise dans tous ses véhicules : un petit écran et le système Command qui permettent de contrôler à la fois les fonctions de confort et celles de divertissement.

Juste au sommet de la planche de bord se retrouvent trois boutons parmi les plus importants de tout le véhicule : ce sont les boutons de verrouillage des différentiels du véhicule, qui permettent de barrer le tout selon trois modes différents et qui, en combinaison avec le rouage intégral 4Matic de la bête, la rendent capable de franchir toutes les difficultés, même les champs de boue les plus exigeants.

Devant les yeux, les cadrans sont aisément lisibles, et n’exigent pas de gros efforts de compréhension. Normal, puisque le Classe G est aussi conçu pour une conduite hors route, des conditions dans lesquelles les yeux doivent être rivés ailleurs que sur les cadrans. Il faut préciser que ces nouveaux cadrans font aussi partie des retouches de l’année.

Mais attention… il s’agit quand même d’un Mercedes-Benz, avec tout ce que cela implique de qualité de finition, de matériaux de qualité et d’options de haut niveau. Le système audio, par exemple, n’est rien de moins qu’un Harman Kardon Logic 7 qui transmet la sonorité avec vigueur et clarté. Bien assez pour faire jouer du vieux rock tout en tentant de prendre en défaut les possibilités du G550.

Sièges chauffants, cuir de qualité, boiserie spectaculaire, rien n’a été laissé au hasard malgré la personnalité un peu plus rude et extrême du véhicule.

Un monstre de puissance

Ce qui distingue le G550 aussi, c’est sa motorisation et sa conception mécanique. Sous le capot, un moteur V8 4,0 litres turbo de 416 chevaux et de 450 livres-pied de couple. Si cette configuration vous semble familière, c’est qu’elle est aussi partagée avec la AMG GT, rien de moins.

Pour transmettre toute cette puissance aux roues, une boite automatique 7G-tronic, semblable à celle que Mercedes-Benz utilise dans tous ses modèles. Le résultat est impressionnant. En accélérant avec vigueur, le mastodonte démarre sur les chapeaux de roue. La seule sonorité du moteur, approuvée par les voisins, suffit à donner au conducteur un petit frisson de plaisir.

Le sentir s’élancer avec vigueur est aussi agréable. Et la capacité hors du commun des freins est tout à fait indispensable, en tenant compte du mariage puissance-poids. Sans conteste, le G550 est impressionnant, lui qui réalise le 0-100 km à l’heure en moins de 6 secondes.

S’il vous prenait l’envie de vouloir plus de puissance, sachez que le Classe G est aussi disponible avec un moteur V8 biturbo 5,5 litres plus énergique, atteignant 563 chevaux. Si vous souhaitez l’extrême, vous pouvez même opter pour le V12 biturbo du G65 AMG, un monstre de 631 chevaux (mais pour lequel vous devrez débourser plus de 200 000 $).

La seule surprise de ce véhicule, c’est sa direction, et ses suspensions, totalement tournées vers un usage polyvalent. Sur la route, le G550 sautille et bondit, ce qui au début procure des sensations plutôt étonnantes. On s’y fait cependant très rapidement, et le sautillement devient vite une partie de la personnalité du véhicule.

La direction, elle, est cependant plus difficile à manier. Montée sur un système de recirculation à billes, elle parait imprécise et exigeante à faible vitesse. Elle se montre toutefois plus facile à maitriser sur les sentiers hors route, mais conserve son imprécision au centre de la trajectoire en ligne droite à vitesse d’autoroute.

La vraie difficulté de posséder ce genre de véhicules se place cependant davantage à la hauteur du portefeuille. Le coût d’achat, quelque 134 000 $ pour notre modèle d’essai, est déjà impressionnant. Mais la consommation (que nous avons réussi à maintenir à 17,8 litres aux 100 kilomètres en étant polis sur l’accélérateur) a de quoi refroidir les ardeurs des plus enthousiastes.

Mais… on l’aime. Il est gros, encombrant, peu économique et coûteux, mais il offre exactement tout ce qu’il promet de donner : des sensations de conduite, des capacités exceptionnelles et une véritable aventure en conduite. Le Mercedes-Benz G550 est un gigantesque jouet avec lequel nous aurions bien aimé nous amuser un peu plus longtemps.

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