Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Sam Hamad quitte son poste au Conseil du Trésor le temps de l'enquête (VIDÉO)

Sam Hamad quitte son poste au Conseil du Trésor

MONTRÉAL - Le président du Conseil du Trésor Sam Hamad quitte temporairement le conseil des ministres, a annoncé le premier ministre Philippe Couillard, samedi.

À sa sortie des funérailles de Claire Kirkland Casgrain, M. Couillard a déclaré que son ministre avait lui-même choisi de se retirer temporairement de ses fonctions pendant la durée de l'enquête du Commissaire à l'éthique et à la déontologie.

Il a précisé que M. Hamad "conserve son statut", mais qu'il ne siégerait pas au Conseil des ministres le temps que le Commissaire fasse la lumière sur les allégations de l'émission "Enquête".

Le ministre des Finances, Carlos Leitão assurera temporairement la fonction de président du Conseil du Trésor. François Blais, déjà responsable de l’Emploi et de la Solidarité sociale, prend quant à lui la charge de ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale.

M. Couillard a précisé que la situation de M. Hamad serait comparable à un ministre qui prend un congé de maladie "parce qu'il n'est pas coupable de quoi que ce soit".

"Enquête" a révélé jeudi dernier que le ministre du Développement économique à l'époque, Sam Hamad, et l'ex-ministre et ancien collecteur de fonds libéral Marc-Yvan Côté dans auraient pu influencer l'octroi d'une subvention à une entreprise de Rivière-du-Loup, Premier Tech, en mai 2012.

Pressé par l'opposition et à la demande de M. Hamad, le Commissaire a déclenché une enquête sur le sujet, vendredi.

Le premier ministre Couillard ne semble pas avoir été ébranlé par les allégations, réitérant sa confiance envers son ministre. "J'ai regardé le cas de cette entreprise et l'aide financière qu'elle a reçue et franchement, il n'y a pas un gouvernement qui n'aurait pas procédé à cette aide-là", a-t-il tranché.

Dans un communiqué publié tout juste après l'annonce du premier ministre, Sam Hamad a une fois de plus défendu son intégrité, ajoutant qu'il n'avait fait que son travail de ministre "en travaillant à soutenir une entreprise québécoise".

"Par respect pour la charge publique que j'occupe, par respect pour nos institutions et afin d'éviter toute distraction à la poursuite du mandat gouvernemental, j'ai offert au premier ministre de ne plus assumer mes fonctions pendant la vérification du Commissaire", a-t-il expliqué.

L'opposition reste sur sa faim

Les chefs de l'opposition qui étaient également aux funérailles de Mme Kirkland-Casgrain croient que M. Couillard aurait dû aller plus loin.

"C'était la seule et unique décision qui devait être prise. Ce qui est quand même surprenant, c'est que ça a pris 48 heures pour que cette décision soit prise", a soutenu le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau. Il croit toutefois que M. Hamad aurait dû se retirer complètement du caucus libéral.

La coporte-parole de Québec solidaire, Françoise David, estime qu'il s'agit d'un "début de bonne décision".

"Il va falloir aller plus loin (...) M. Couillard est un peu rapide à donner sa confiance, il me semble que M. Couillard devrait être ébranlé", a lancé Mme David.

"J'invite M. Couillard très sérieusement à regarder l'ensemble du comportement de ses ministres, surtout ceux qui étaient là dans les années 1990-2000, peut-être que M. Couillard aimerait mieux ne pas avoir d'autres grosses surprises. Je pense qu'il y a un ménage à faire", a-t-elle ajouté.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.