QUÉBEC – Pour le député solidaire Amir Khadir, l’arrestation de l’ex-vice-première ministre Nathalie Normandeau est symptomatique de l’influence du milieu des affaires dans les politiques publiques.
«L’arrestation de Madame Normandeau traduit l’effet de la dure réalité d’aujourd’hui qu’est la main mise, le contrôle sur l’agenda politique, sur les orientations économiques de ce gouvernement — comme des péquistes d’ailleurs — par le milieu des affaires», a dit le député de Québec Solidaire au huis clos du budget 2016 du gouvernement Couillard.
Nathalie Normandeau a été arrêtée par l’UPAC jeudi matin en compagnie de six autres personnes. Elle est accusée de complot, fraude, abus de confiance et corruption en lien avec des «stratagèmes criminels» de financement politique.
«Quand on voit le budget, qui encourage de manière déséquilibrée, outrageuse, qui donne des privilèges, des appuis et des avantages aux patrons, aux plus riches, au milieu des affaires, on comprend pourquoi c’est ainsi quand on voit ce qui s’est passé avec Madame Normandeau, ajoute le député de Québec Solidaire. C’est le lien qui explique ‘'qui’' guide la main ''qui'' écrit le budget. Ça permet de jeter une lumière crue sur la main qui écrit le budget.»
L’arrestation de plusieurs ex-membres influents du PLQ tôt en matinée est venue assombrir la présentation de ce troisième budget du gouvernement Couillard.
Alors que le gouvernement espérait se départir de son image d’austérité avec ce budget de mi-mandat, le ministre des Finances et son collègue au Trésor ont plutôt été questionnés sur les arrestations de l’UPAC.
«Je n’ai aucun commentaire à faire», a tranché le ministre des Finances, Carlos Leitao, en conférence de presse.
Le président du Conseil du trésor, Sam Hamad, a aussi été avare de commentaires. «J’espère que vous êtes là pour diffuser la bonne nouvelle, a-t-il lancé au sujet de ce second budget équilibré consécutif. Je compte sur vous pour faire la job.»
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