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Un chef conservateur qui parle français SVP? La règle ne s'applique pas à Kevin O'Leary

Un chef conservateur qui parle français SVP?

OTTAWA – Le futur chef du Parti conservateur du Canada n’a pas besoin de parler français, puisque la langue de l’économie est l’anglais. Cela résume les propos tenus par un potentiel candidat, Kevin O’Leary, en marge de la conférence Manning.

« Bien sûr, ce serait beaucoup mieux si je parlais français. Il n’y a aucun doute là-dessus, a-t-il dit en point de presse. Mais je vous garantis ceci : à la prochaine élection, ce ne sera pas grave quelle langue je parle. »

L’homme d’affaires et personnalité de la télévision se justifie en disant que, de toute façon, il est « nul » pour apprendre une nouvelle langue.

« Et puis Stephen Harper, je ne sais pas quelle langue il parlait, mais selon moi, ce n’était pas du français », a poursuivi O’Leary à propos de l’ancien premier ministre.

"Je n’en ai rien à faire si tu parles grec ou latin ou italien, il faut livrer des résultats."

— Kevin O'Leary

Celui que l’on compare à Donald Trump a prononcé une allocution, lors de la grande-messe des conservateurs, sous le thème « Si je me lançais, voici comment je m’y prendrais » vendredi après-midi.

Le Montréalais d’origine a promis de talonner les politiciens provinciaux et fédéraux à propos de leurs politiques fiscales. Mais le fait de maîtriser les deux langues officielles du Canada importe peu, à son avis.

« Ce que les Québécois veulent entendre, c’est le succès économique. À la fin de la journée, c’est le résultat qui compte. Je n’en ai rien à faire si tu parles grec ou latin ou italien, il faut livrer des résultats. C’est ça qui compte. »

No more stupid deals!

Kevin O’Leary a une opinion sur tout, surtout lorsque ça concerne le Québec. Selon lui, les Canadiens devraient tenir un référendum pour décider des projets de pipeline afin de donner trop de latitude à certains maires de métropole.

« S’il y a une majorité de 51%, c’est fini. C’est fait. Aucun politicien n’aura le droit moral d’empêcher le projet. Nous perdons notre temps à nous quereller. Si la population n’en veut pas, arrêtons de nous en soucier. Mais si nous en parlons au national, peut-être qu’ils verront pourquoi les oléoducs sont si importants. »

"Heureusement que je suis là!"

— Kevin O'Leary

Quant à Bombardier, le potentiel candidat pense qu’il s’agit de la « compagnie aérospatiale la plus mal gérée sur Terre » - rien de moins.

« Pourquoi faudrait-il donner encore plus d’argent à une compagnie qui a perdu l’argent de tous ses investisseurs pendant deux décennies? »

Il s’est plaint de voir l’argent des contribuables gaspillé depuis un demi-siècle afin de financer Bombardier, alors que la compagnie n’a remboursé qu’une fraction des montants reçus.

« Nous ne voulons plus de ces ententes stupides! Bombardier était une entente stupide! » s’est exclamé O’Leary, après son allocution.

« Heureusement que je suis là », a-t-il dit en conclusion.

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