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De jeunes professionnels espèrent récolter 100 000 $ pour aider les réfugiés

De jeunes professionnels espèrent récolter 100 000 $ pour aider les réfugiés
Radio-Canada

De jeunes professionnels dans la vingtaine ont décidé de mettre la main à la pâte pour aider les réfugiés. Après avoir fondé récemment l'Association du jeune Montréal, ils espèrent récolter plusieurs dizaines de milliers de dollars pour financer l'achat de matériel pour des réfugiés de Syrie, mais aussi d'ailleurs dans le monde.

Un texte d'Anne-Marie Provost, de Grand Montréal

L'organisme à but non lucratif, qui travaille en collaboration avec l'Agence des Nations unies pour les réfugiés, tiendra son premier évènement-bénéfice le 1er avril prochain à Montréal. Les membres espèrent récolter entre 50 000 $ et 100 000 $, qui serviront notamment à financer du matériel de cuisine, des matelas, des tentes et des couvertures thermales.

Ce matériel sera remis aux déplacés de plusieurs pays qui ne bénéficient pas d'aide gouvernementale. L'association assure qu'une bonne part de l'argent servira concrètement à l'aide sur le terrain.

«Nous avons fait des vérifications. Nous voulions l'organisme qui redonne le plus d'argent possible de ce que nous allions récolter. L'Agence [des Nations unies pour les réfugiés] redonne 86 % des fonds directement pour aider les réfugiés avec du matériel de survie et de la nourriture. »

— Thomas Charest-Girard, 25 ans, cofondateur de l'Association du jeune Montréal

Il précise que la douzaine de personnes qui s'impliquent dans l'Association du jeune Montréal le font comme bénévoles.

Faire des liens

Plusieurs personnalités des milieux politique, juridique, artistique et des affaires ont déjà confirmé leur participation à l'évènement. L'association compte sur la vente de billets à plusieurs centaines de personnes pour remplir ses objectifs de financement.

L'association veut également profiter de la soirée-bénéfice pour mettre en lien les participants avec des représentants de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés.

«Au Québec, il n'y a aucune initiative de collecte de fonds qui vise à supporter l'Agence. Nous voulons faire prendre conscience de son existence et l'introduire à des donateurs et des influenceurs d'ici», explique Jérémie Ste-Marie, 23 ans, qui complète une maîtrise en droit à l'Université de Montréal et qui travaille au cabinet d'avocats Stikeman Elliott.

Venir en aide à des causes moins «glamour»

C'est après avoir vu une publicité de l'UNICEF sur les réfugiés que Jérémie Ste-Marie a contacté d'anciens collègues avec qui il a étudié au baccalauréat en droit à l'Université de Montréal. «Je leur ai écrit sur Facebook pour leur dire qu'on devrait se rencontrer et discuter de la situation des réfugiés, qu'on devait faire quelque chose», explique-t-il.

Ils sont quatre à s'être rencontrés à quelques reprises pour finalement fonder l'Association du jeune Montréal en octobre dernier. Ils sont maintenant 12 et ils tiennent une rencontre chaque semaine pour discuter des causes qui requièrent des fonds et une intervention urgente.

Si la cause des réfugiés est plus médiatisée depuis quelque temps, l'organisme espère à long terme avoir les reins assez solides pour venir en aide à des gens qui font moins souvent la manchette, en organisant, par exemple, des évènements-bénéfice.

«En créant des partenariats et en ayant un bassin de gens qui reviennent de façon récurrente à nos évènements et qui nous font confiance, nous aimerions venir en aide à des causes plus silencieuses et moins «glamour.»

— Thomas Charest-Girard

Celui qui complète actuellement son stage du Barreau au cabinet d'avocats Norton Rose aimerait notamment que l'association donne un coup de main à des organismes qui viennent en aide à la communauté lesbienne, gaie, bisexuelle et transgenre en Afrique et au Moyen-Orient. Jérémie Ste-Marie aimerait aussi intervenir à une échelle montréalaise, en soutenant des groupes qui s'attaquent aux problèmes de toxicomanie et de santé mentale chez les personnes itinérantes.

À moyen terme, l'organisme songe à mettre sur pied un «comité des sages» avec des gens de divers horizons, à qui ils pourraient soumettre des causes et leur demander d'en sélectionner.

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