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«Papillons en liberté» au Jardin botanique: les chenilles à l'honneur (PHOTOS)

«Papillons en liberté» au Jardin botanique (PHOTOS)
Ismaël Houdassine

L’endroit est magique. Des papillons aux couleurs chatoyantes virevoltent au-dessus des têtes à l’intérieur de la grande serre du Jardin botanique de Montréal. Une dizaine d’espèces tropicales réunies font le plaisir des visiteurs depuis l’ouverture des lieux jeudi dernier. À voir jusqu’au 24 avril prochain.

La 19e édition de l’événement «Papillons en liberté» réalisée par l’Insectarium met l’accent sur la chenille, stade préliminaire avant la métamorphose en papillon. Le Huffington Post Québec a eu droit à une visite accompagnée de Sonya Charest, biologiste et responsable du service éducatif à l’Insectarium.

«C'est très curieux, mais la vie de chenille, c’est une étape injustement mal aimée, a déclaré Mme Charest. On a donc décidé de combattre les préjugés en montrant plusieurs spécimens remarquables.»

Car au fond, une chenille, c’est très utile. Elle possède sa propre existence vouée très tôt à la survie de l’espèce. Dès sa sortie de l’œuf, la larve ne prépare pas seulement sa vie de futur papillon, mais elle assure sa pérennité en s’adaptant à toutes les situations. Certaines espèces, à épines, à poils ou à rayures, possèdent un arsenal de défense tout à fait remarquable.

«Les chenilles recourent à divers mécanismes comme le mimétisme, l’odeur ou les bruits, a expliqué la biologiste. Plusieurs vont jusqu’à utiliser le poison des plantes toxiques pour devenir à leur tour indigestes. D’autres arborent des couleurs chatoyantes comme des signaux de dangerosité.»

Biodiversité

En matière de camouflage, la palme revient certainement au Papilio lowi, dont la chenille ressemble à s’y méprendre à une fiente d’oiseau, espérant ainsi dégouter les prédateurs un peu trop gourmands. Quelques représentants sont d’ailleurs présents dans la serre où l’on peut les retrouver sur les plantes hautes installées à l’intérieur d’une structure en forme de chenille géante d’un jaune vif qui attire les papillons.

«C’est dans ce lieu que l’on va pouvoir observer une douzaine d’espèces de chenilles originaires des régions chaudes de la planète. La serre est idéale pour comprendre les relations intimes qu’entretiennent les chenilles avec les plantes dont elles se nourrissent», a précisé la biologiste.

Quand elles sont prêtes, les chenilles se préparent à l’ultime métamorphose. L’étape de chrysalide est l’occasion pour l’Insectarium de mettre en scène ce moment crucial dans la vie de l’insecte. Les cocons géants de l’Attacus Atlas – l’un des plus grands papillons au monde avec ses 17 cm d’envergure – sont installés en rang dans une sorte de capsule vitrée, prêts à éclore à tout moment. Plus loin, des petites chrysalides dorées appartenant à une autre espèce évoquent de véritables petits bijoux précieux.

«La diversité est le propre de la nature, a ajouté Mme Charest. Chaque espèce possède sa propre évolution. On invite le public à venir découvrir cette richesse biologique. Les premiers spécimens que l’on a reçus ont tous été élevés dans des fermes équitables afin de protéger leurs habitats d’origines. On les laisse maintenant se reproduire ici dans un environnement humide reproduit le plus fidèlement possible.»

Plus de 1000 papillons sont d’ailleurs présents au Jardin botanique. Les organisateurs en attendent près de 15 000 durant tout l’événement. Une multitude d’espèces rares et fragiles peuvent déjà être observées tel le célèbre Morpho Bleu du Costa Rica ou le magnifique Petit monarque.

«Papillons en liberté» au Jardin botanique

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