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Amir Khadir a déposé une plainte pour fraude contre Uber (VIDÉO)

Amir Khadir a déposé une plainte pour fraude contre Uber (VIDÉO)

QUÉBEC – Le député de Québec solidaire, Amir Khadir, a déposé une plainte pour fraude jeudi matin contre deux dirigeants de la société Uber.

La plainte du député de Mercier vise le directeur général d’Uber au Canada, Ian Black, et son homologue au bureau de Montréal, Jean-Nicolas Guillemette. Amir Khadir estime qu’ils incitent les chauffeurs d’UberX à ne pas réclamer la TPS et la TVQ.

Quatre autres plaintes ont été déposées par des chauffeurs de taxi; celles-ci visent à la fois les deux principaux dirigeants et les chauffeurs d’UberX.

Le député de Mercier est arrivé vers 8 :00 au quartier général de la Sûreté du Québec, situé dans la Vieille Capitale. Il était accompagné d’un cortège d'une vingtaine de taxis et a rencontré des capitaines de la section des crimes économiques.

Amir Khadir estime qu’Uber «utilise des moyens qui sont trompeurs, utilise la ruse, contourne les lois de manière systématique».

Même si la compagnie a déjà été visée par une perquisition de Revenu Québec, le député croit que ses actions se prêtent à une poursuite au criminel. «Quand il y a une organisation qui, de manière systématique, encourage des gens à contourner les lois de l’impôt, à contourner les lois du transport, là c’est une activité qui constitue une fraude et c’est punissable par des lois, par le code criminel, affirme-t-il. Ça peut entraîner jusqu’à 14 ans de prison pour les dirigeants.»

Ce coup d'éclat survient alors que les audiences de la commission parlementaire sur Uber débutent jeudi. L’entreprise, qui permet aux particuliers d’offrir des services de transports sans obtenir un permis de taxi, témoignera en après-midi.

Au cours d’une conférence de presse jeudi matin, le DG d’Uber Montréal, Jean-Nicolas Guillemette, a associé la plainte déposée par Amir Khadir à de l’intimidation. «Je l'ai dit tout à l'heure: l'intimidation ne nous arrêtera pas. M. Khadir a choisi son camp; il a pris celui des taxis. C'est correct d'avoir des opinions divergentes ici. Mais l'objectif de ça, c'est de nous faire peur; c'est de me faire peur à moi personnellement», a-t-il lancé.

«L’intimidation, que ce soit les partenaires-chauffeurs qui la vivent régulièrement de la part de l’industrie du taxi, ou moi personnellement, ou même ma famille — j’ai deux jeunes enfants, qui la vivent sur une base régulière —, je suis ici devant vous aujourd’hui pour vous dire que ça ne nous arrêtera pas, a-t-il lancé. La voix des Québécois est entendue.»

Uber a profité du point de presse pour dévoiler une pétition signée par 50 000 personnes, selon l'entreprise.

Récupérer les taxes impayées?

Par ailleurs le ministre des Transports, Jacques Daoust, a affirmé qu’il aimerait récupérer les revenus fiscaux générés jusqu'ici par les activités de transport par l'intermédiaire de l'application Uber.

Jacques Daoust a toutefois reconnu que les moyens n'existent pas actuellement pour évaluer et récupérer les taxes de ce secteur d'activité qui n'ont pas été versées.

Dans un point de presse, avant une réunion des députés libéraux, il a dit examiner la possibilité de recours aux tribunaux pour que le fisc récupère son dû.

En Chambre, M. Daoust a affirmé qu'il a l'intention de déposer ensuite rapidement un projet de loi pour clarifier la situation provoquée par l'arrivée d'Uber ou d'autres applications dans le secteur du taxi.

De son côté, la députée péquiste Martine Ouellet a réclamé à nouveau jeudi que le gouvernement suspende les activités illégales d'Uber.

Avec La Presse Canadienne

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