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Sur la route des nomades: trois familles, trois expériences

Sur la route des nomades: trois familles, trois expériences
Catherine Forest

Qui n’a jamais rêvé de prendre la route dans un motorisé et de parcourir le monde à la rencontre de cultures diverses et variées, ou d’avoir comme voisin des millions d’êtres humains? C’est en tout cas la vie de ces nomades qui choisissent de vivre sur la route.

Il y a ceux qui ont la route comme paysage lors de leurs vacances et ceux qui ont la route comme jardin chaque matin en se levant. C’est une vie hors du commun pour ces voyageurs pas comme les autres.

Cindy a 34 ans. Elle et son mari Eddy, 41 ans, vivent sur la route avec leurs deux garçons, Enzo, 11 ans, et Axel, 7 ans. Tous les quatre construisent leur vie entre le Canada, les États-Unis et l’Europe. Cette passion du voyage, Cindy la tient de ses parents avec qui elle voyageait et partageait cet amour de l’étranger. «Il était évident pour moi de continuer à découvrir d’autres pays et aujourd’hui de le partager avec nos enfants», explique Cindy.

Un jour au Sénégal, puis dans les Balkans, en Belgique, en Italie et en Espagne, c’est le quotidien de cette famille qui s’acclimate parfaitement à cette vie de voyageur ambulant.

Les aléas de la vie

Catherine vit la même chose, avec son conjoint et ses trois filles. Elle profite de la vie et découvre le monde à bord de leur Westfalia 1987. Ils vivent des jours heureux qui comportent malgré tout leur lot de difficultés.

Si voyager à travers le monde est une expérience extraordinaire, cela comporte quelques difficultés, de logistique par exemple. Pour la famille de Catherine, dans chaque lieu, qu’il s’agisse de régions canadiennes ou américaines, «il est facile et agréable de voyager». Mais leur Westfalia leur cause parfois quelques ennuis mécaniques. «Mon conjoint approfondit continuellement ses connaissances dans ce domaine», ironise Catherine. Et le prix du carburant est souvent un problème. Sur le plan économique, ça n’est pas toujours de tout repos. «À l’heure actuelle, le taux de change est notre plus gros problème», explique-t-elle. Et puis il y a d’autres soucis comme la réception du courrier, le prix des assurances voyages, les délais de résidence et les douanes à traverser. Quoi qu’il en soit, le projet reste pour eux une expérience familiale amusante et parfois même une forme d’enrichissement intellectuelle aussi bien pour les parents que pour les enfants.

L’école sur la route

Puisqu’ils n’ont pour ainsi dire jamais poser leur valise sur une longue période, la question de l’école s’impose pour leurs enfants. Nathalie a quatre enfants. Jonathan, Johanna, Nayten et Keanan n’ont jamais été scolarisés pour différentes raisons «voyager nous permet l'apprentissage sur le "terrain". C'est extraordinaire de vivre et d'apprendre réellement les choses, d'aller au-delà des livres», raconte Nathalie.

Cindy et son conjoint partagent la même philosophie, l’école à la maison convient parfaitement à leurs garçons. «Les garçons sont allés à l'école en France, puis deux ans au Canada et ont aussi fait du unschooling durant 6 mois aux États-Unis. Depuis quelques mois, ils sont retournés à l'école française. Malgré leurs bons résultats, cela ne leur convient pas. Ils préfèrent l'école à la maison» assure-t-elle.

Être créatif pour le couple

Être sur la route en famille offre une occasion de partage et d’union avec laquelle se confond l’intimité du couple et le rôle de femme sur la route. Car si être en famille est un bienfait pour tous, l’intimité du couple est aussi importante. «Il suffit d’être créatif... Nous avons toujours vécu en famille et avons longtemps partagé la même chambre à coucher, alors pour nous, d’avoir les enfants à l’autre bout du bus, c’est avoir de l’intimité», lance Catherine.

« L'intimité est surtout dans la possibilité de prendre du temps pour être seul», fait valoir Nathalie.

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