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Essai routier Mercedes-Benz C 63 AMG Coupe 2017 : le summum (PHOTOS)

Essai routier Mercedes-Benz C 63 AMG Coupe 2017 (PHOTOS)
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Je ne suis pas un pilote de course. Et je n’ai aucune prétention d’en devenir un. J’ai cependant la vanité de croire que, sur une piste, derrière un volant, je suis capable de me débrouiller et de tester avec suffisamment d’ardeur les voitures que je mets à l’essai pour en tirer le maximum.

Ce qui, en général, est totalement exact, sans prétention aucune. Car pour la plupart des véhicules, un essai imposé avec un peu de vigueur, dans les limites de la sécurité et dans un environnement contrôlé, permet d’en extirper les moindres informations sur la tenue de route, le comportement et le plaisir de conduite. Très souvent, comme elles ne sont pas conçues pour un usage d’une telle intensité, les voitures poussées dans leurs retranchements livrent leurs secrets les plus profonds.

Puis il y a les exceptions. Ce genre de voiture que l’on a beau pousser, mais que, peu importe nos efforts, nous n’en atteindrons jamais les limites. Du moins quand on a mon talent de pilote. La Mercedes-Benz C63 AMG Coupe est de ce genre. Disons simplement que j’ai atteint bien avant elle mes limites de conducteurs.

Il faut dire que l’environnement dans lequel l’essai s’est effectué se prêtait à une évaluation spectaculaire. Les versions S (une des deux disponibles) mises à notre disposition, ronronnaient à tour de rôle sur le circuit de Ascari dans la région de la Costal del Sol en Espagne.

Si vous ne connaissez pas Ascari, c’est normal. Il s’agit d’un autodrome privé où sont pratiqués quelques essais de performance, et où les amateurs viennent mettre à l’épreuve leur voiture. Long de plusieurs kilomètres, garni de près de 26 virages, le circuit est ni plus ni moins que l’extrait ultime de la course automobile. Il a été conçu en reproduisant quelques-uns des virages les plus connus, et les plus exigeants, des grands circuits du monde. Au menu, une reproduction du Corkscrew de Laguna Seca en Californie et du virage Eau Rouge de Spa Francorchamps pour ne nommer que ceux-là.

Le paradis, littéralement, pour une voiture comme la C63 AMG dont les qualités sont d’abord axées sur la performance.

Coup de chaleur

Assis, le casque sur la tête, j’attends à la ligne de départ le moment de m’élancer. Je sais que j’aurai l’occasion de tester ma C63 AMG S sur la route, mais on me lance d’abord dans la mêlée de la conduite sportive. Heureusement, devant moi se profile une voiture de sécurité conduite par un pilote expérimenté. Il me suffit de me marier à sa trajectoire, et le tour est joué.

Plus vite dit que fait, faut-il le préciser. Dès le départ, l’accélération de la C63 AMG S est suffocante, atteignant les 100 kilomètres à l’heure en 4,2 secondes. Le premier tour se fait au ralenti, histoire de se familiariser avec la piste et avec les réactions de la voiture. Puis on s’élance, sans compromis.

En accélération, la version S vrombit tous ses 503 chevaux et ses 516 livres-pied de couple de façon explosive, le tout provenant d'un V8 biturbo de 4,0 litres, et transmis aux roues par une boite de vitesse automatique 7 rapports. Les virages s’enfilent à vitesse grand V (tout comme les rapports, tant en mode automatique que manuel), me permettant d’apprendre à maitriser les réactions, relativement prévisibles, de cette puissante voiture à propulsion.

Puis, une fois bien en confiance, le mot d’ordre est passé: changez le mode de conduite. Car la C Coupe de performance dispose de cinq modes, variable sur simple pression d’un bouton, et de trois réglages de suspension. Concrètement, selon les besoins, la petite voiture passe de la voiture de route à la redoutable bête de piste.

Progressivement, à chacun des virages, ma confiance grandit, et les modes de conduite deviennent de plus en plus sportifs, pour se conclure sur le mode Race qui élimine toute aide électronique (en fait, il en reste bien un peu, mais elle devient nettement plus permissive à tous les genres d’exploits). Le pilote que je suis, laissé à lui-même, a alors compris toute la science d’une direction ultraprécise, et d’un contrôle chirurgical du transfert de poids.

L’équilibre de la voiture, sa capacité à gérer les changements de direction à haute vitesse et le simple plaisir qu’elle procure en répondant aux commandes du pilote presque comme si elle lisait dans ses pensées rendent la C63 AMG digne des plus grands circuits du monde.

Petite notice autobiographique, je dois vous confesser être revenu au mode Sport+ pour la fin de l’exercice, ne me sentant pas les reins assez solides pour évaluer précisément la voiture sans aide.

Sur la route

Elle est explosive et spectaculaire sur la piste, la C63 AMG S (une version normale de 476 chevaux est aussi au menu), mais rares sont les acheteurs qui se contenteront de la rouler de cette façon. Bien au contraire, c’est sur la route qu’elle se retrouvera le plus souvent, et c’est dans cet élément qu’il fallait l’évaluer.

Physiquement, la voiture a pris quelques millimètres de plus en largeur que la C Coupe traditionnelle. En plus d’une tenue de route améliorée et d’une plus grande stabilité, cela lui permet aussi d’afficher une personnalité plus imposante, ce qui ressort davantage encore sur le pavé des routes de campagne.

L’habitacle est littéralement copié sur celui des Mercedes-Benz Classe C, reprenant les cadrans bien visibles, et affichant au haut de la console centrale un écran d’information multimédia qui n’est pas sans rappeler une tablette électronique, mais sans être amovible.

La console entre les sièges affiche quelques commandes, y compris les boutons pour le Dynamic Select et les autres fonctions de conduite. Dans l’ensemble, le tout est homogène et charmant.

Assis au volant, sans la pression de la piste, les sièges se montrent enveloppants, mais un tantinet trop rigides. À l’image des suspensions qui ne laissent passer aucune aspérité de la route sans nous la transmettre. Il faut bien admettre qu’elles sont plus souples que l’ancienne génération, mais elles laissent bien peu de place à l’imagination.

On a beau mettre le tout en mode confort, il faut quand même accepter certains compromis pour apprécier tout le raffinement de cette voiture. Signalons quand même que se faire bercer par sa sonorité, fenêtres baissées sur les routes espagnoles, a un petit quelque chose de jouissif. Tout comme est jouissive la précision de la direction qui permet de se faufiler sur les routes de campagne, même à basse vitesse, tout en établissant un véritable lien entre la voiture et son conducteur.

Malgré toutes ces qualités, la question demeure: êtes-vous prêts à dépenser les dizaines de milliers de dollars supplémentaires que commandent la C63 AMG, au lieu de vous contenter d’une moins spectaculaire, mais moins dispendieuse C400 dont elle partage la plate-forme? La réponse est dans votre budget… et dans votre tolérance aux voitures extrêmes.

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Mercedes-Benz C 63 AMG Coupe 2017

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