Pégida Québec organise un rassemblement près du bureau de circonscription du premier ministre Justin Trudeau à Montréal, samedi après-midi. Les autorités policières en auraient déjà été informées.
Le groupuscule organise un évènement en « solidarité » avec les victimes des « évènements tragiques de l’Europe », dont les attentats terroristes à Paris et les personnes agressées sexuellement à Cologne.
Ils doivent se rendre au coin des rues Jarry et Drolet, dans le quartier Villeray de Montréal, pour manifester de façon pacifique. Une soixantaine de personnes ont déjà confirmé leur présence sur Facebook.
« Justin, sa femme et Couillard nous ont ridiculisés mondialement, maintenant, il est grand temps de montrer que les Québécois sont forts, courageux et qu’ils n’ont pas peur de leurs convictions! » peut-on lire dans la description de l’évènement.
La nouvelle porte-parole de Pégida Québec, qui a refusé de dévoiler son nom, a expliqué au HuffPost que le groupe ne tolèrera pas de pancartes avec des propos haineux ni de violence.
Elle répètera plusieurs fois pendant l’entrevue qu’il ne s’agit pas d’une « manifestation anti-islam », mais bien d’un « rassemblement ».
Si elle blâme les médias pour la mauvaise réputation de Pégida Québec, la porte-parole indique néanmoins que son organisation a tenté de corriger le tir dans les derniers mois afin de mieux faire passer son message.
« Je n’y crois pas du tout, a rétorqué Coraline Lemoyne, porte-parole d’A’salam Alaikom Québec. Elle maintient que Pégida est un mouvement « fasciste et raciste » à la base et qu’il faudrait bien plus que de bonnes intentions pour se défaire de cette étiquette.
« Pour moi, cette histoire de ‘nouveau tournant’, c’est fallacieux, c’est juste pour attirer le plus de monde possible et pour se faire une publicité. Je n’y crois pas du tout. C’est de la poudre aux yeux », tranche-t-elle.
Coraline Lemoyne confirme que certains membres de la communauté musulmane seront présents pour faire contrepoids au rassemblement de Pégida Québec samedi.
Le Service de police de la Ville de Montréal n’avait pas répondu à nos demandes d’entrevue au moment de publier.
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