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Legault presse Couillard «de se ressaisir» sur le plan économique

Économie: Legault presse Couillard «de se ressaisir»
PC

À la lumière des chiffres sur l'emploi publiés vendredi par Statistique Canada, le chef de la deuxième opposition officielle à Québec, François Legault, a fait une sortie contre le premier ministre Couillard, affirmant que celui-ci doit « se ressaisir » pour donner de la vigueur à l'économie québécoise.

Dans l'ensemble du pays, quelque 5700 emplois ont été perdus en janvier dernier, essentiellement à temps partiel. Au Québec, ce sont 3200 emplois qui se sont envolés. À Montréal, le taux de chômage s'établit à 8,6 %, ce qui représente une très légère baisse par rapport au mois précédent.

En revanche, dans des villes comme Québec et Saguenay, le chômage a connu une hausse, s'établissant respectivement à 5,2 % et 7,6 %.

Bien qu'il se garde de tirer des conclusions trop hâtives à partir des statistiques établies sur un seul mois, François Legault n'en soutient pas moins que ces données sur l'emploi illustrent à quel point les promesses de Philippe Couillard sont à mille lieues de se réaliser. Le premier ministre avait promis qu'il se créerait 250 000 emplois dans la province d'ici cinq ans, sous un gouvernement libéral.

« Depuis l'élection de Philippe Couillard il y a 22 mois, il ne s'est créé au Québec que 42 700 emplois. [...] Étant donné qu'on arrive au terme de la deuxième année, on devrait avoir au moins 100 000 emplois de créés. »

— François Legault, chef de la Coalition avenir Québec et leader de la deuxième opposition officielle à l'Assemblée nationale du Québec

« Philippe Couillard n'a même pas atteint son objectif d'emplois, martèle François Legault. C'est un échec. »

Les acteurs économiques sont découragés, dit François Legault

Le chef de la CAQ critique aussi le fait que le secteur manufacturier n'ait pas vu naître le moindre emploi sous l'ère du gouvernement Couillard. « On en a perdu 4200 depuis 22 mois dans le secteur manufacturier, des emplois payants », cite M. Legault.

« M. Couillard doit agir dans le secteur manufacturier. On doit profiter de la valeur du dollar canadien pour augmenter nos exportations. »

— François Legault, chef de la Coalition avenir Québec et leader de la deuxième opposition officielle à l'Assemblée nationale du Québec

François Legault estime que le remaniement ministériel qu'a effectué le premier ministre ne promet rien qui vaille : « Ce n'est pas en remplaçant Jacques Daoust par Dominique Anglade qu'il va changer la situation de l'économie au Québec », raille-t-il.

En région, cela ne va guère mieux selon M. Legault, qui donne l'exemple de la Mauricie, « où on compte plus de 10 % de chômage, où le salaire moyen est de 10 % plus bas que dans l'ensemble du Québec et où on voit des entreprises fermer ». D'après lui, Québec ne donne « jamais d'aide aux régions ».

« Dans développement durable, il y a deux mots. Développement et durable. » - François Legault

Le chef de la deuxième opposition officielle à Québec a aussi commenté le dossier de l'exploration et de l'exploitation d'hydrocarbures sur l'île d'Anticosti. M. Legault a évoqué les propos tenus vendredi par le ministre des Ressources naturelles, Pierre Arcand, et s'est questionné sur l'existence de dissensions au sein du caucus libéral sur la question d'aller de l'avant, ou pas, avec le projet d'Anticosti.

« Est-ce que les députés [libéraux] vont oser affronter Philippe Couillard pour lui dire : "Voyons donc, on a besoin de développement économique au Québec [...] et Anticosti, c'est un projet qu'il faut au moins regarder"? »

— François Legault, chef de la Coalition avenir Québec et leader de la deuxième opposition officielle à l'Assemblée nationale du Québec

Enfin, en ce qui a trait au controversé projet Énergie Est, pour lequel l'entreprise albertaine TransCanada a promis cette semaine d'être plus conciliante afin de mousser l'accessibilité sociale vis-à-vis de cet éventuel pipeline, M. Legault déplore que Philippe Couillard ne soit « pas clair ».

« Si j'étais Philippe Couillard, je serais en train de négocier des compensations pour le Québec », dit François Legault. Ce dernier ajoute que TransCanada ne ferme pas la porte à cette éventualité. « Il faut qu'il [Philippe Couillard] agisse, qu'il s'implique », insiste le chef de la CAQ.

PIRE: Î-P-E - 21,6

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