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Au moins 200 millions de victimes de l'excision dans le monde, dit l'UNICEF

Au moins 200 millions de victimes de l'excision dans le monde
6 février 2015 - Journée Internationale de la Tolérance Zéro à l'égard des Mutilations génitales féminines. Dans son message à cette occasion, Le Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-moon a déclaré: « Je suis sincèrement impressionné par les initiatives prises par des professionnels du secteur de la santé qui refusent de pratiquer les excisions et plaident activement pour que cette pratique soit abandonnée, forts du soutien reçu grâce au programme conjoint FNUAP-UNICEF de lutte contre les mutilations/ablations génitales. Si tout le monde se mobilise â femmes, hommes et jeunes â il sera possible, en une génération, de mettre fin à une pratique qui affecte quelque 130 millions de filles et de femmes, dans les 29 pays pour lesquels nous disposons de statistiques. » Photo UNICEF / Olivier Asselin==== 6 February 2014. International Day of Zero Tolerance of Female Genital Mutilation. In his message, on this occasion, the United Nations Secretary-General, Ban Ki-moon declared : âI am truly inspired by actions already being taken by health professionals, which refuse to practice female genital mutilation and actively promotes the abandonment of the practice as the result of support from the UNFPA-UNICEF joint programme on female genital mutilation/cutting. If everyone is mobilized, women, men and young people, it is possible, in this generation, to end a practice that currently affects some 130 million girls and women in the 29 countries where we have data.â Photo UNICEF / Olivier Asselin
MONUSCO/Flickr
6 février 2015 - Journée Internationale de la Tolérance Zéro à l'égard des Mutilations génitales féminines. Dans son message à cette occasion, Le Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-moon a déclaré: « Je suis sincèrement impressionné par les initiatives prises par des professionnels du secteur de la santé qui refusent de pratiquer les excisions et plaident activement pour que cette pratique soit abandonnée, forts du soutien reçu grâce au programme conjoint FNUAP-UNICEF de lutte contre les mutilations/ablations génitales. Si tout le monde se mobilise â femmes, hommes et jeunes â il sera possible, en une génération, de mettre fin à une pratique qui affecte quelque 130 millions de filles et de femmes, dans les 29 pays pour lesquels nous disposons de statistiques. » Photo UNICEF / Olivier Asselin==== 6 February 2014. International Day of Zero Tolerance of Female Genital Mutilation. In his message, on this occasion, the United Nations Secretary-General, Ban Ki-moon declared : âI am truly inspired by actions already being taken by health professionals, which refuse to practice female genital mutilation and actively promotes the abandonment of the practice as the result of support from the UNFPA-UNICEF joint programme on female genital mutilation/cutting. If everyone is mobilized, women, men and young people, it is possible, in this generation, to end a practice that currently affects some 130 million girls and women in the 29 countries where we have data.â Photo UNICEF / Olivier Asselin

Au moins 200 millions de filles et de femmes résidant dans 30 différents pays auraient été excisées, selon un nouveau rapport statistique publié, jeudi, par le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), la moitié d'entre elles vivant en Égypte, en Éthiopie et en Indonésie.

C'est près de 70 millions de plus que ce que l'UNICEF avait estimé en 2014. Le rapport explique que cette hausse résulte d'une croissance démographique dans certains pays et de l'ajout de nouvelles données provenant de l'Indonésie.

En décembre 2012, l'Assemblée générale de l'ONU avait approuvé à l'unanimité une résolution demandant l'interdiction des mutilations génitales féminines à l'échelle mondiale. Vieille de plusieurs siècles, cette pratique découle de la croyance selon laquelle exciser les filles permet de contrôler leur sexualité et d'améliorer leur fertilité.

L'un des nouveaux objectifs adoptés par les Nations unies en septembre est de faire complètement disparaître cette coutume d'ici 2030.

Dans un communiqué publié en même temps que le rapport, la directrice générale adjointe de l'UNICEF, Geeta Rao Gupta, a affirmé qu'il était essentiel de déterminer l'ampleur du phénomène si on voulait l'éliminer.

Si la fréquence des mutilations génitales féminines a baissé dans l'ensemble au cours des 30 dernières années, l'UNICEF soutient que ce n'est pas suffisant pour compenser la croissance de la population. L'organisme onusien prévient que, si la tendance actuelle se maintient, le nombre de filles et de femmes victimes de cette pratique augmentera de manière importante au cours des 15 prochaines années.

Claudia Cappa, une spécialiste en statistique et la principale auteure du rapport, a indiqué que le nombre de 200 millions avait été obtenu à partir de sondages auprès des ménages et de modélisation statistique.

"Nous croyons toutefois qu'il s'agit d'une estimation plutôt prudente parce que nous savons que cette pratique existe dans beaucoup d'autres pays sur lesquels nous n'avons pu nous pencher avec le même soin en raison de l'absence de données", a-t-elle déclaré.

Dans les 30 pays étudiés par l'UNICEF, la majorité des filles ont été excisées avant leur cinquième anniversaire. Toujours d'après l'organisme, 85 pour cent des fillettes du Yémen ont subi l'excision au cours de la première semaine de leur existence.

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