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Radicalisation: inquiétudes dans cinq entreprises privées à Montréal

Radicalisation: inquiétudes dans cinq entreprises à Montréal

Le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) a reçu des appels d'entreprises privées de la région de Montréal qui s'inquiétaient du comportement de certains employés, a appris Radio-Canada. Un cas va « probablement » être transmis à la police.

Un reportage de Bahador Zabihiyan

Financé par Montréal et Québec, le CPRMV est une structure permanente qui réunit des partenaires de divers milieux : du secteur de la santé et des services sociaux, de la sécurité publique, des milieux communautaire, scolaire ou institutionnel, du secteur de l'emploi ou de la recherche. Le centre est doté d'une ligne téléphonique.

Récemment, le directeur du CPRMV a indiqué que des entreprises privées de la grande région de Montréal l'ont contacté, car elles estimaient qu'un ou plusieurs de leurs employés présentaient des signes de radicalisation violente. « Pour le dernier trimestre, on a reçu au moins cinq appels qui viennent [...] d'employeurs qui appellent pour avoir de l'aide [...] Ce sont des cas où on fait de l'intervention directe, on va rencontrer la personne concernée, dans certains cas on va faire du coaching », dit Herman Deparice-Okomba.

« Dans les cinq cas, il y a un cas que je vais transférer probablement à la police »

— Herman Deparice-Okomba, directeur du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence

Depuis sa création en juin dernier, le centre a transmis 10 dossiers à la police, dont 4 depuis les attentats de Paris en novembre. « C'est sûr que la radicalisation touche tous les secteurs [...] Quand on regarde les publications, par exemple, de l'État islamique, ils demandent aux individus de faire le maximum de tort n'importe où », dit M. Deparice-Okomba.

Des cas de radicalisation violente en entreprise en France

Des cas de radicalisation en entreprise ont déjà été signalés en France, dans des compagnies de transports ou du secteur de l'aviation. « Il n'est pas nouveau en France et en Europe en général qu'il y ait des cas de radicalisation qui soient identifiés en entreprise [...] dont des entreprises du secteur public [...], y compris même dans des entreprises aériennes. En tout cas, dans des endroits liés à des lieux qui devaient être assez sécurisés », dit l'analyste en affaires policières, Stéphane Berthomet.

En juin dernier, Yassine Salhi avait décapité son patron dans une imprimerie française, et avait accroché des drapeaux islamistes aux grillages de la compagnie. L'acte mêlait idéologie radicale et désir de vengeance personnelle.

Ces cas ne représentent qu'une fraction des appels reçus par le centre. En une année d'existence, le centre a reçu 600 appels. Le CPRMV traite l'information transmise par le public de manière confidentielle, mais contacte la police si une personne représente un danger pour elle-même ou pour la communauté.

Avec ses intervenants qui parlent plusieurs langues, le centre peut mettre en place une stratégie afin d'aider les familles qui veulent éviter que leurs proches se radicalisent.

Le centre veut prévenir la radicalisation violente, et ne vise pas particulièrement l'extrémisme islamiste.

Les citoyens ayant des questions ou des inquiétudes au sujet de la radicalisation violente peuvent joindre le CPRMV au 1-877-687-7141 ou au 514-687-7141 (région de Montréal).

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