Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Des emplois pour les Syriens qui viendront en Atlantique?

Des emplois pour les Syriens en Atlantique?

Les gouvernements des quatre provinces atlantiques ont offert d'accueillir des centaines de réfugiés syriens. Mais ces nouveaux arrivants trouveront-ils de l'emploi dans cette région où le taux de chômage est parmi les plus élevés au pays? La réponse est oui, selon certains.

Un texte de Marilyn MarceauTwitterCourriel

« Au Nouveau-Brunswick, on a l'habitude d'entendre parler de la problématique du chômage, donc c'est difficile pour les gens d'imaginer qu'on a besoin de nouvelles personnes, mais la réalité fait que nous avons aussi besoin des gens », affirme d'emblée la directrice générale du Conseil économique du Nouveau-Brunswick, Anne Hébert.

Cela peut en effet paraître paradoxal d'embaucher des nouveaux arrivants, dans ce contexte, mais comme l'explique Anne Hébert, il y a un problème d'arrimage des compétences avec les besoins en main-d'œuvre.

« On a des entreprises qui ont ouvert dans des régions où le taux de chômage est très élevé et qui ont dû partir [...] ce n'est pas qu'il n'y a personne-là qui cherche un emploi, c'est qu'ils n'ont pas les compétences pour remplir ces emplois-là », dit-elle.

Pour consulter ce graphique sur votre appareil mobile, cliquez ici.

On ne sait pas encore quelles compétences auront les réfugiés syriens qui s'installeront en Atlantique, mais déjà, certaines entreprises se disent prêtes à les embaucher.

C'est le cas notamment de Sunnymel, basé à Clair. L'abattoir de poulets voulait augmenter sa capacité de production. Pour y parvenir, il avait besoin de 40 nouveaux employés. Il avait ainsi dû abandonner le projet faute de main-d'œuvre.

Le Conseil économique du Nouveau-Brunswick croit que c'est incontournable dans la province de devoir faire appel à des étrangers pour combler les besoins. Et c'est de plus en plus accepté, selon la directrice générale.

« La réticence a toujours été au niveau du taux de chômage qui est quand même assez élevé au Nouveau-Brunswick : si j'embauche des gens de l'extérieur, je vais être perçu comme ne voulant pas embaucher des gens de chez nous, mais habituellement, l'entreprise ne va pas faire cela. »

— Anne Hébert, directrice générale du Conseil économique du Nouveau-Brunswick

Elle ajoute que « quand on embauche des gens de l'extérieur, et plusieurs études le démontrent, on arrive avec une diversité qui donne vraiment un avantage à l'entreprise, mais ça demande une ouverture ».

Réfugiés syriens: Comment vous pouvez aider