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Secteur public: entente de principe à la FSSS CSN pour 110 000 membres

Secteur public: entente pour 110 000 syndiqués
PC via Radio-Canada.ca

Une entente de principe est intervenue avec la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN, encore une fois aux tables sectorielles.

Il s'agit d'une percée majeure dans les présentes négociations du secteur public, la FSSS étant reconnue pour son militantisme.

La FSSS représente quelque 110 000 syndiqués, dans tous les types d'établissements de santé et de services sociaux et dans différents titres d'emploi.

Comme la trentaine d'autres ententes de principe avant celle-ci, l'entente de la FSSS a été conclue aux tables sectorielles, c'est-à-dire celles où sont négociées les clauses autres que les salaires et le régime de retraite. Les questions comme la précarité d'emploi et l'organisation du travail y sont souvent discutées.

Au cours d'une entrevue avec La Presse Canadienne, jeudi, le président de la FSSS, Jeff Begley, s'est réjoui de l'entente de principe, tout en soulignant que le principal, à savoir les salaires et le régime de retraite, n'était pas encore réglé à la table centrale, avec les autres partenaires du front commun.

"Nous sommes satisfaits; on est loin de la coupe aux lèvres, mais n'empêche que c'est une étape importante qu'on vient de traverser", a-t-il commenté.

Il rapporte avoir fait des gains au chapitre de l'organisation du travail, particulièrement dans le contexte de la loi 10 sur la réorganisation dans le réseau de la santé, et quant aux primes versées aux psychologues du réseau.

"Ça ne règle en rien notre priorité, qui est la question salariale", s'est-il empressé d'ajouter.

Une autre importante entente sectorielle était intervenue dans le domaine de la santé il y a quelques jours, cette fois avec la Fédération interprofessionnelle de la santé, qui représente la majorité des infirmières du Québec.

Grève de la FAE

Par ailleurs, jeudi, les 34 000 enseignants de la Fédération autonome de l'enseignement ont débrayé pour une deuxième journée consécutive, alors que leur négociation avec Québec à la table sectorielle était toujours dans l'impasse.

Ce sont donc 800 écoles et centres dans les régions de Montréal, Laval, Basses-Laurentides, Outaouais, Granby et Vaudreuil-Dorion qui sont touchés par le débrayage de trois jours, mercredi, jeudi et vendredi.

La FAE a quitté sa table de négociation sectorielle le 3 novembre dernier et n'y est pas retournée depuis, malgré deux tentatives de rapprochement, dont la dernière cette semaine.

Au cours d'une entrevue jeudi, le président de la FAE, Sylvain Mallette, a indiqué qu'il attendait toujours un appel qui lui permettrait de retourner à la table de négociation. Mais, encore une fois, il martèle qu'un simple appel à revenir négocier, sans engagement de la part du gouvernement, ne suffira pas.

"On peut recevoir une demande en mariage, mais encore faut-il qu'on se rende à l'autel. Et là, on est loin de se rendre à l'autel. Et ce n'est pas parce que je recevrais un appel que je pourrais me présenter devant l'instance" qui est habilitée à prendre les décisions à la FAE, a dit M. Mallette.

La FAE tient mordicus à l'ajout de ressources pour les élèves et les enseignants; elle reproche au gouvernement de laisser tomber l'école publique par ses compressions budgétaires répétées.

Dans les faits, Québec a déjà annoncé un réinvestissement de 20 millions $ cette année et 80 millions $ en 2016, justement dans l'ajout de ressources en soutien aux enseignants, mais cela a été jugé insuffisant par la FAE.

La nuit dernière, des membres de la FAE qui avaient érigé un campement sur des terrains gouvernementaux à Montréal en ont été évincés par le service de police. Et jeudi, certains syndicats de la FAE ont occupé des bureaux du Conseil du trésor à Montréal.

Le mot d'ordre de grève demeure donc pour vendredi aussi.

Grève du front commun (9 décembre 2015)

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