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Lutte contre l'EI : le Canada pourrait former la police irakienne avec l'Italie

Lutte contre l'EI : le Canada pourrait former la police irakienne
Canadian Foreign Minister Stephane Dion, left, meets with U.S. Secretary of State John Kerry alongside NATO ministerial meetings at NATO Headquarters in Brussels, Tuesday, Dec. 1, 2015. (Jonathan Ernst/Pool Photo via AP)
ASSOCIATED PRESS
Canadian Foreign Minister Stephane Dion, left, meets with U.S. Secretary of State John Kerry alongside NATO ministerial meetings at NATO Headquarters in Brussels, Tuesday, Dec. 1, 2015. (Jonathan Ernst/Pool Photo via AP)

La mission des Forces armées canadiennes contre le groupe armé État islamique (EI) ratissera plus large que les seules activités militaires et pourrait inclure un important contingent de formateurs policiers, a indiqué mercredi le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion.

Dans les couloirs des quartiers généraux de l'Organisation du traité de l'Atlantique-Nord (OTAN) à Bruxelles, le nouveau chef de la diplomatie canadienne a dû répondre à de nombreuses questions des médias, mais aussi à celles de plusieurs pays alliés, sur le repositionnement annoncé d'Ottawa dans la lutte contre l'EI.

Le gouvernement Trudeau a réitéré à de multiples reprises son engagement électoral visant à mettre fin aux frappes aériennes menées par des CF-18 canadiens en Irak et en Syrie, initiées sous les conservateurs de Stephen Harper, pour privilégier la formation des troupes locales luttant sur le terrain irakien.

Déjà, au lendemain de son élection, Justin Trudeau avertissait le président Obama de ses intentions. Il a notamment répété sa position aux leaders internationaux après les attentats terroristes à Paris, il y a trois semaines.

Le ministre Dion a participé à neuf rencontres bilatérales, dont une avec son homologue italien, Paolo Gentiloni. Les deux hommes ont discuté de la possibilité que le Canada rejoigne l'Italie dans le nord kurde de l'Irak, où une centaine de membres des forces policières italiennes, les Carabinieri, entraînent la police locale dans des régions reprises à l'EI.

« Est-ce un champ d'action dans lequel notre contribution serait la bienvenue? C'est quelque chose dont nous devons discuter avec les Américains, les Italiens et d'autres alliés », a-t-il dit en entrevue avec La Presse Canadienne.

L'enjeu est avant tout d'ordre sécuritaire, a expliqué M. Dion.

« La sécurité ne passe pas que par l'armée. La sécurité existe lorsque les gens ont confiance en leurs institutions et qu'ils croient en elles. »

— Stéphane Dion

Il a précisé que la responsabilité de redéfinir la mission militaire canadienne revient à son collègue à la Défense, Harjit Sajjan. Le retrait des chasseurs canadiens devrait se faire cet hiver, mais le gouvernement n'a pas encore fourni l'échéancier exact, pas plus qu'il n'a donné de détails sur les nouvelles orientations qu'il entend donner à la mission.

Actuellement, 69 instructeurs des forces spéciales canadiennes sont déployés dans le nord de l'Irak pour former les peshmergas kurdes.

Les États-Unis demandent à leurs alliés d'en faire davantage

Mais la pression ne s'exerce pas que sur le Canada. Devant les délégués de l'OTAN, le secrétaire d'État américain, John Kerry, a martelé le désir des États-Unis de voir tous les pays membres de l'OTAN s'impliquer davantage dans la lutte contre l'EI.

Dans un discours, M. Kerry a affirmé que la coalition internationale devait frapper le cœur de l'État islamique en Syrie et en Irak et empêcher que le groupe ne tisse des réseaux ailleurs dans le monde.

« J'ai demandé à chacun des alliés de l'OTAN d'intensifier ses efforts contre Daesh », a-t-il déclaré, utilisant l'acronyme arabe de l'EI. Il s'est par ailleurs dit « ravi d'apprendre qu'un certain nombre d'alliés consacrent déjà des ressources supplémentaires à cette bataille, ou prévoient augmenter leur contribution ».

Bien qu'il n'ait pas mentionné spécifiquement le retrait des avions canadiens, il a mentionné que les pays disposés à contribuer davantage n'avaient pas nécessairement à le faire dans les offensives militaires. Il a notamment rappelé les besoins en formation, en transport et en aide médicale.

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