Vous revenez du coiffeur ou vous avez acheté de nouveaux vêtements. Vous vous empressez de montrer le tout à votre conjoint pour voir sa réaction. Mais comment savoir si celle-ci est sincère ou si elle n’est pas empreinte de sarcasme?
Bon nombre d’individus ne sont pas toujours en mesure de faire la différence. Il en va de même pour les personnes souffrant d’Alzheimer, de Parkinson ou de troubles liés à la neurologie du développement.
Pour les aider, des chercheurs de l’Université McGill ont mis sur pied la vidéothèque «Relational Inference and Social Communication». Dans cette collection de 926 séquences du quotidien, quatre acteurs discutent de différents sujets dans diverses situations sociales (vie de couple, amitié, relations de travail, etc.) et doivent communiquer une certaine intention (dire la vérité, mentir, être sarcastique ou taquiner une autre personne).
L’étude a ainsi démontré que la plupart des individus savaient reconnaître la vérité et la taquinerie dans la plupart des situations sociales. Plusieurs participants, surtout des hommes, ont toutefois éprouvé des difficultés à déceler le sarcasme dans un contexte autre qu’amical.
«Nous avons tendance à croire que les gens disent la vérité presque tout le temps», selon Kathrin Rothermich, de l’École des sciences de la communication humaine de l’Université McGill. «Le sarcasme et les mensonges pieux semblent aller à l’encontre de la compréhension fondamentale de ce qui "devrait" se produire au cours d’une conversation. C’est peut-être pourquoi ils sont si difficiles à reconnaître par certaines personnes.»
Les chercheurs sont confiants que cet outil pourrait s’avérer des plus utiles dans le cadre de futures études sur les comportements sociaux, la communication et les relations interpersonnelles.
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