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Ubisoft investit 8 millions dans la persévérance scolaire (VIDÉO)

Ubisoft investit dans la persévérance scolaire (VIDÉO)

Yann Benoist est un élève brillant, mais ses notes n'ont pas toujours été au rendez-vous. « En secondaire 2, j'avais beaucoup de misère en mathématiques. Je les ai même coulées », admet celui qui est maintenant en 4e secondaire. Pour encourager les jeunes à s'intéresser davantage aux études, Ubisoft a créé le programme Codex.

Un texte de Vincent MaisonneuveTwitterCourriel

Comme bien d'autres, Yann adore les jeux vidéo. Ce passe-temps s'est transformé en source de motivation grâce à laquelle il a grandement amélioré ses résultats scolaires. Aujourd'hui, Yann a de bonnes notes, même en mathématique.

Il étudie à l'Académie Dunton, situé dans l'est de l'île de Montréal. L'Académie est l'une des six écoles qui participent à Codex, « un investissement important pour Ubisoft. Huit millions au cours des cinq prochaines années », dit Yannis Mallet, le PDG des studios de Montréal et de Toronto.

L'argent investi par le fabricant de jeux permet entre autres à Fusion jeunesse, un organisme sans but lucratif, d'offrir aux élèves du secondaire un cours de création de jeux vidéo. Après les classes, le coordonnateur de Fusion jeunesse, Samuel Coallier, vient offrir son expertise d'artiste 3D à un groupe d'élèves de l'école de Yann.

Au départ, « beaucoup élèves n'ont aucune connaissance », souligne Samuel Coallier.

L'enseignant Francis Girard encadre l'activité. Il souligne à quel point les élèves acceptent de travailler dur pour atteindre leur objectif.

« On ne fait pas le travail à la place des jeunes, ce sont les jeunes qui créent leur jeu vidéo. »

— Francis Girard, enseignant

Yann a élaboré une course à obstacles mettant en scène un panda. L'objectif, « c'est de courir le plus longtemps possible sans mourir. La difficulté augmente plus on avance dans le parcours ». Yann a travaillé des dizaines d'heures pour terminer son jeu. L'enseignant tient d'ailleurs à souligner le niveau d'implication des jeunes. « Ils ne comptaient plus leur temps, dit Francis Girard. Ils travaillaient de jour, de soir et même la fin de semaine. »

Yann a tout programmé lui-même. Que ce soit la forme du panda, ses déplacements sur le parcours, les obstacles ou le paysage. « Pour cela, il fallait beaucoup de notions de mathématiques. » Yann a réalisé que ce qu'il apprenait en classe pouvait lui être grandement utile.

« Au moment où je faisais mon jeu, il y a des choses que j'apprenais en mathématiques, les mêmes mêmes choses. »

— Yann Benoist

Lors de la conception du jeu, les élèves « réutilisent beaucoup les notions de mathématiques pour la logique et le calcul », souligne Samuel Coallier. Francis Girard ajoute qu'il y a toute une gamme de compétences qui sont développées dans le cadre de l'activité. Les élèves doivent créer l'univers social, le monde dans lequel les personnages du jeu évoluent. « Ils vont devoir aller chercher dans leurs notions de géographie, d'histoire et ainsi de suite. »

Certains élèves ont également découvert qu'ils avaient des aptitudes de leader. « Il y a des jeunes qui étaient toujours seuls dans les corridors et qui maintenant ont des amis », dit l'enseignant. « D'autres s'exprimaient peu et maintenant ils peuvent tenir un discours devant un groupe de jeunes », ajoute Francis Girard.

Le projet de création de jeux vidéo fait partie d'une douzaine d'initiatives financées par Codex. Les 8 millions de dollars servent entre autres à financer des bourses universitaires, de la formation et des stages dans l'entreprise.

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