Le ministère de la Santé de l'Alberta affirme que la révocation de l'assurance santé d'une fillette de huit ans à cause du statut migratoire de sa mère est « un malentendu ». L'avocat de la famille ne veut, cependant, pas en rester là.
Divya Boparai est canadienne depuis sa naissance en Alberta il y a huit ans. Sa mère, d'origine indienne et considérée comme réfugiée au Canada depuis 2001, a récemment fait une demande de résidence permanente pour des raisons humanitaires.
Une demande jugée flou par les autorités canadiennes qui ont poussé les services de santé de la province à annuler, au moyen d'un courrier envoyé à la famille, la couverture médicale offerte à la fillette.
L'avocat de la famille, Me Raj Sharma, qui a envoyé de nombreuses télécopies et courriers aux services de santé de l'Alberta depuis près d'un mois n'a jamais obtenu de réponse jusqu'à la diffusion par CBC/Radio-Canada d'un reportage sur cette affaire.
« Dans une situation comme celle-ci, où la fillette est une citoyenne canadienne vivant en Alberta, elle a le droit de recevoir une couverture de santé. Il semblerait qu'il y ait eu un malentendu », a déclaré la ministre de la Santé Sarah Hoffman vendredi soir, ajoutant qu'elle avait demandé à son équipe de contacter la famille de Divya Boparai pour clarifier la situation.
Un cas non isolé
Mais Me Raj Sharma affirme que le ministère exige maintenant de la famille qu'elle remplisse un formulaire spécial. « C'est presque insultant de demander à quelqu'un qui est en droit de recevoir quelque chose de remplir un dossier d'inscription », dit-il.
« La province ne peut pas se cacher derrière l'excuse d'un 'malentendu'. Pour moi les choses sont très claires. Ce n'est pas la première fois qu'un enfant né au Canada, à Calgary est menacé de perdre son assurance santé », ajoute l'avocat qui souhaite porter l'affaire devant justice.
Il demande un changement de politique pur et simple. « Même si j'ai pu régler le problème pour la petite Divya, qui sera le prochain enfant ? Je veux régler ce problème une fois pour toutes », conclut-il.