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Élections fédérales 2015 : chaude lutte à prévoir entre Marc Garneau et James Hughes dans NDG-Westmount (VIDÉO)

La course s'annonce serrée dans NDG-Westmount (VIDÉO)

À quelques jours des élections, la lutte électorale s’annonce serrée dans NDG-Westmount, où les citoyens ont le choix entre un astronaute libéral ou un philanthrope néodémocrate.

Le député sortant Marc Garneau avait gagné par une maigre avance de 642 voix en 2011, devant le NPD. Avec le redécoupage électoral qui lui enlève notamment Ville-Marie et lui ajoute une partie de NDG et Montréal-Ouest, il s’est muni d’une imposante équipe de bénévoles afin de faire sortir le vote en territoire inconnu.

Son principal concurrent, James Hughes, est arrivé dans la course à la mi-août, deux semaines après le début de la campagne électorale, après avoir défait Sue Montgomery, une autre candidate vedette à l’investiture.

Avocat de formation, Hughes a dirigé la Mission Old Brewery à Montréal, puis est devenu sous-ministre au Nouveau-Brunswick pour le Développement social. Il est maintenant président de la fondation Graham Boeckh, organisation philanthropique privée qui vient en aide aux personnes aux prises avec la maladie mentale.

Garneau, militaire et ingénieur de formation, est devenu le premier astronaute canadien à aller dans l’espace en 1984. Il a ensuite été nommé vice-président, puis président de l’Agence spatiale canadienne. Star Trek a même nommé un vaisseau en son honneur – le USS Garneau – dans le roman Millenium : The Fall of Terok Nor.

Celui qui a été élu député pour la première fois en 2008 dit prendre cette campagne « très au sérieux ». Environ 40% de la nouvelle circonscription est un inconnu et il fait face à un adversaire de taille, analyse Garneau.

« C’est pour ça que j’ai commencé l’automne dernier à participer à des évènements et à rencontrer des organisations pour qu’ils ne soient pas surpris que je sois leur candidat libéral », dit-il.

Hughes aussi ne passe pas inaperçu dans la circonscription. Lors d’une séance de porte-à-porte, une dame qui transportait ses courses en vue de son souper de l’Action de grâces s’est arrêtée pour lui dire qu’elle avait entendu parler de lui en bien.

« Je pense que notre message est bien reçu, a commenté James Hughes à la suite de son échange. Nous offrons un gouvernement progressiste et compatissant d’un coté, et très compétent et responsable de l’autre. »

« C’est une combinaison des deux qui va nous assurer une victoire le 19 octobre », dit-il.

Une course à deux

Le pointage des partis indique que Westmount votera rouge et que Notre-Dame-de-Grâce tire sur le orange. Garneau et Hughes tentent de faire changer le vote en leur faveur, puisque tous les deux seraient des candidats « ministrables » dans leur parti selon Le Devoir.

Le candidat conservateur Richard Sagala, lui, se fait discret depuis qu’il a tenu des propos jugés insultants sur les Premières Nations.

Questionné à propos d’une enquête sur les femmes autochtones disparues, il avait répondu que c’était « un problème qui semble hanter tous les gouvernements, quels qu’ils soient »

Le candidat a ensuite ajouté que le Canada avait « créé le Nunavut et le résultat est loin d’être satisfaisant ». « Nous avons essayé de leur déléguer quelques pouvoirs et voilà ce qui arrive. » Il s’est ensuite expliqué sur sa page Facebook.

Sagala ne s’est pas présenté au débat entre les principaux candidats la semaine suivante dans un centre communautaire de Montréal-Ouest. Hughes et Garneau se sont livrés à un face-à-face en anglais de deux heures qui s’est enflammé vers la fin.

La candidate du Parti vert Melissa Kate Wheeler et le bloquiste Simon Quesnel n’avaient pas été invités.

Le député sortant Marc Garneau en a profité pour s’en prendre à son adversaire du NPD sur la Déclaration de Sherbrooke, qui reconnaîtrait un référendum gagnant au Québec avec une majorité simple.

« M. Mulcair dit que nous pouvons briser ce pays qui existe depuis 148 ans, un accomplissement remarquable, avec 50 plus un. Quand nous parlons de quelque chose d’aussi important que cela, nous avons besoin des mesures prévues dans la Loi sur la clarté. »

En entrevue, James Hughes a maintenu que la Déclaration de Sherbrooke reconnaît le caractère distinct du Québec au sein du Canada et qu’il est « irrespectueux » pour les partisans de la Loi sur la clarté de ne pas fournir un pourcentage clair.

« C’est ce genre d’irrespect qui nous a mis dans le pétrin en 1995 et nous ne voulons plus répéter cela. Nous nous tenons debout pour le statut quo, qui fonctionne au Québec et au Canada. »

Garneau soutient que « la grande majorité » des citoyens dans sa circonscription veut que le gouvernement défende l’unité du Canada.

« Même si, en ce moment, ce n’est pas un enjeu qui est prioritaire pour les Québécois, ce pourrait l’être dans l’avenir, alors il faut que le mécanisme soit clair », explique le candidat.

Chat alors

Sur une note plus légère, avec ses slogans inspirants tels que « Pas pire que les autres » ou encore « Gardons la boîte propre », Humbert le chat ne laisse personne indifférent dans NDG-Westmount.

« Je n’ai pas vu le chat très souvent pendant la campagne. Mais j’ai entendu dire qu’il sort les griffes pendant son porte-à-porte et qu’il est très convaincant », a confié James Hughes.

Le libéral Marc Garneau a pour sa part conclu un pacte avec cet adversaire « féroce » : il s’assurera de laisser des souris sur son chemin pour ne pas que Humbert soit dans ses pattes.

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