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Procès Guy Turcotte: rien ne laissait présager le drame selon des témoins

Procès Turcotte: rien ne laissait présager le drame
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Au deuxième procès pour meutre de Guy Turcotte mercredi, la Couronne a présenté deux messages téléphoniques dont l'un a été envoyé par l'accusé quelques heures avant la découverte des corps de ses deux enfants, le 21 février.

Avec les informations de Karine Bastien

L'un de ces messages a été reçu par Martin Nolet, un entrepreneur en construction, qui agissait à titre d'agent d'immeubles pour l'accusé. Dans ce message, Guy Turcotte, d'une voix calme et passablement posée, explique qu'il ne pourra être présent pour l'inspection d'une propriété pour laquelle il avait déposé une offre d'achat.

« Salut Martin, c'est Guy. Écoute, demain, je serai vraiment pas capable d'être là, je ne serai pas là, heu, es-tu capable de me rendre service et d'y aller ou de canceller pour qu'on remette ça une autre fois. Parce que je pourrai pas être là, samedi, pour l'évaluation, pour l'inspection de la maison. Désolé. Je te remercie beaucoup, bye bye. »

— Guy Turcotte, dans un message laissé à son agent d'immeuble quelques heures avant que ne soient découverts les corps des enfants

Plus tôt en février, soit le 9, Guy Turcotte avait raconté à M. Nolet qu'il se séparait de sa conjointe. Le cardiologue lui a confié qu'il s'agissait d'une rupture douloureuse et qu'il était en colère contre son ex-femme, Isabelle Gaston.

Selon M. Nolet, Guy Turcotte était content de l'offre d'achat qu'il avait faite sur cette maison située à proximité de la résidence de son ex-conjointe, pour que cela soit plus facile pour les enfants, Olivier 5 ans et Anne-Sophie, 3 ans. Le 15 février, l'offre d'achat qu'il avait faite a été acceptée.

Un autre témoignage entendu mercredi au palais de justice de Saint-Jérôme est celui de Nathalie Lemelin, qui travaillait à l'hôpital de Saint-Jérôme avec l'accusé et qui affirme témoigner pour la première fois dans un procès.

Nathalie Lemelin dit qu'elle connaissait M. Turcotte depuis six ans et qu'il était apprécié de tous. Mme Lemelin était de service avec Guy Turcotte le 20 février jour du meutre de ses enfants. Cette journée-là, une nouvelle salle de soins avait été installée et Mme Lemelin l'avait montrée à Guy Turcotte, qui s'est dit content de l'organisation.

Elle dit n'avoir rien remarqué de spécial, qu'il était « normal, comme d'habitude ».

Une semaine après le double meurtre, Mme Lemelin a reçu un message téléphonique de Guy Turcotte dans lequel il s'excuse « pour tout le chiard que je vous fais ». Il explique ensuite qu'il aimerait être remboursé pour certaines dépenses encourues dans le cadre de ses fonctions, étant donné, dit-il, qu'il aura à payer ses avocats.

Le troisième témoignage est celui de Jean Gauthier, cardiologue maintenant à la retraite, qui était le patron de Guy Turcotte en 2009.

Le jeudi avant les événements, soit le 18 février 2009, lors de la réunion hebdomadaire des cardiologues, fut la dernière fois qu'il a vu Guy Turcotte. Selon M. Gauthier, Guy Turcotte n'a pas parlé beaucoup. Habituellement, affirme-t-il, il était de bonne humeur et participait abondamment. Il a remarqué que M. Turcotte était amaigri et triste.

L'affaire Turcotte en quelques photos

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