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Les libéraux disent qu'ils afficheront un petit surplus à la fin de leur mandat

Les libéraux disent qu'ils afficheront un petit surplus à la fin de leur mandat
Canadian Press

OTTAWA - Les libéraux fédéraux soutiennent qu'ils pourront équilibrer le budget en 2019-2020, au cours du dernier exercice financier de leur mandat, s'ils sont élus, même s'ils prévoient des dépenses supplémentaires de près de 146,5 milliards $ au cours des quatre prochaines années.

Le PLC assure même que le surplus atteindra environ 1 milliard $ à la fin de leur mandat.

"Nous sommes honnêtes. Nous disons clairement que, oui, nous aurons des déficits pour trois ans afin de générer l'investissement et la croissance d'emplois dont le Canada a besoin", a déclaré John McCallum, un ancien ministre du Revenu et candidat dans la circoncription ontarienne de Markham-Thornhill.

Pour y arriver, les libéraux comptent éliminer un certain nombre d'allègements fiscaux, réduire certaines dépenses gouvernementales et combattre l'évasion fiscale.

Les libéraux ont dévoilé samedi le cadre budgétaire de leur programme électoral dans lequel ils décrivent les dépenses qu'ils comptent faire et les revenus qu'ils espèrent engendrer s'ils sont portés au pouvoir le 19 octobre.

Toutefois, le retour à l'équilibre budgétaire sera menacé si ces mesures ne donnent pas les fruits escomptés. Et le parti doit annoncer de nouvelles dépenses d'ici la fin de la campagne. Son chef Justin Trudeau doit annoncer 1,7 milliard $ en promesses supplémentaires pour le prochain exercice financier.

"Nous avons confiance en notre plan", a déclaré M. McCallum. Il a ajouté que le cadre financier du PLC était fondé sur les dernières données du directeur parlementaire du budget et de la Banque du Canada. Les libéraux disent avoir pris en considération d'autres facteurs comme des prix du pétrole moins élevés et une devise canadienne plus faible.

"Il existe plusieurs facteurs contradictoires qui peuvent influencer nos prévisions dans un sens ou dans l'autre. Nous en avons tenu compte, a-t-il déclaré. Nous avons fait preuve d'une prudence qui pourra compenser pour certains nombre d'imprévus pouvant s'élever à l'horizon."

Au cours des deux premières années de leur mandat, les libéraux comptent enregistrer des déficits annuels légèrement inférieurs à 10 milliards $. Ils veulent dépenser 33 milliards $ de plus par année dans les infrastructures et un nouveau programme d'allocations familiales mensuelles. Ils espèrent que les dépenses en infrastructures stimuleront une croissance économique qui permettra au gouvernement d'augmenter ses revenus.

Un gouvernement libéral pourrait notamment intervenir au chapitre des déductions pour option d'achat d'action "qui bénéficient le plus aux riches", a dit M. McCallum. Il a aussi mentionné que celui-ci pourrait aussi trouver des économies en jetant un oeil sur l'augmentation des dépenses des consultants externes.

Ralph Goodale, un ancien ministre des Finances et candidat dans la circonscription de Regina-Wascana, soutient que son parti compte continuer à réduire le ratio de la dette fédérale au produit intérieur brut.

"Notre principal objectif est d'investir dans la croissance, a-t-il dit. C'est l'élément fondamental qui manque actuellement à l'économie canadienne."

Les libéraux se disent très prudents dans leur cadre. "Nous supposons que les programmes considérables d'investissement en infrastructure ne causeront pas de croissance économique au cours des prochaines années. Ils vont stimuler l'économie et créer des emplois mais, par souci de prudence, nous n'incluons pas ses effets dans le cadre financier qui est présenté aujourd'hui", a souligné un candidat libéral dans la région de Québec, Jean-Yves Duclos.

S'ils disent n'avoir pas calculé les effets multiplicateurs de leurs investissements, les libéraux n'ont pas calculé non plus les revenus fiscaux qu'engendrait une légalisation de la marijuana.

Le PLC prévoit épuiser le fonds de réserve d'environ 3 milliards $. Il compte le rétablir à 1 milliard $ à la fin de son mandat.

Les libéraux veulent aussi étendre le mandat du directeur parlementaire du budget pour qu'il vérifie le coût des promesses électorales de tous les partis au cours d'une campagne électorale.

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