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Des dizaines de salons de chicha «clandestins» à Montréal (VIDÉO)

Des dizaines de salons de chicha «clandestins» à Montréal (VIDÉO)

Pete Vatistas aime fumer la chicha avec ses amis, même si cette pipe à eau contient du tabac.

Radio-Canada a appris que la grande majorité des salons de chicha à Montréal n'ont pas le droit de servir cette pipe à eau avec laquelle on fume du tabac aromatisé. Malgré les nombreuses amendes distribuées, ils continuent à avoir pignon sur rue au grand dam de la dizaine d'établissements autorisés, qui doivent se soumettre à des règles strictes.

Un reportage de Bahador Zabihiyan

La chicha jouit d'une certaine popularité à Montréal, notamment auprès des jeunes. La fumée de cette pipe à eau originaire du Moyen-Orient est épaisse, mais son goût est fruité grâce à des arômes ajoutés au tabac.

« De temps en temps, avec un petit thé ou quelque chose, c'est vraiment relax et social », dit Pete Vatistas, qui profite avec ses amis des derniers jours de temps chaud pour fumer une chicha sur la terrasse d'un café de la rue Crescent.

Certes, la chicha est conviviale, mais elle est néfaste pour la santé, dit le directeur de la santé publique de Montréal, Richard Massé.

« C'est un produit qui peut donner une dépendance, qui peut donner des conséquences comme celles reliées au tabac, mais qui est surtout un produit d'introduction au tabagisme. » — Richard Massé, directeur de la santé publique de Montréal

C'est pour cette raison que Québec a interdit l'ouverture de nouveaux salons de chicha en 2005, dans la foulée de la mise en place de l'interdiction de fumer dans les bars.

Officiellement, il n'y a que 14 d'endroits dans le Grand Montréal qui ont le droit de servir de la chicha. Mais dans les faits, il y a environ 60 « salons de chicha illégaux », selon les chiffres du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) obtenus par Radio-Canada.

« Les salons clandestins sont un phénomène en croissance et le MSSS fait des inspections et des descentes en collaboration avec des corps policiers. » — Noémie Vanheuverzwijn, porte-parole du ministère

Le ministère a effectué 273 visites dans 150 « salons de chicha illégaux » différents et distribué 214 amendes depuis 2006. Toutes ces amendes n'ont toutefois pas été nécessairement payées, puisque certains décident de contester la sanction devant les tribunaux. Les amendes vont de 400 $ à 300 000 $, alors que les récidivistes s'exposent à des amendes allant de 1000 $ à 600 000 $.

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