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Justin Trudeau et Thomas Mulcair participeront au débat Munk, même s'il n'est pas tout à fait «bilingue»

Le débat Munk aura lieu, même s'il n'est pas tout à fait «bilingue»
CP

Justin Trudeau et Thomas Mulcair acceptent de participer au débat Munk sur la politique étrangère du Canada, même s’ils ont certaines réserves quant au format présumément « bilingue ».

« Même si nous avons encore des réserves quant à la nature du format en ce qui a trait aux langues officielles, des ajustements ont été faits et nous sommes satisfaits des démarches entreprises par le débat Munk pour répondre à nos importantes préoccupations », a fait savoir le Parti libéral du Canada par voie de communiqué.

Le NPD a annoncé mardi matin que son chef Thomas Mulcair espérait que le modérateur et président des débats Munk Rudyard Griffiths parle dans les deux langues officielles. Or, ce dernier a confirmé au Huffington Post Québec lundi qu’il ne poserait des questions qu’en anglais.

Les chefs pourront répondre dans la langue de leur choix avec une traduction en simultané au besoin pour les spectateurs et pour la compréhension du modérateur.

« Ça nous ramène avant l'arrivée du Bloc Québécois à Ottawa, où il y avait deux langues officielles: l'anglais et la traduction simultanée », critique Dominic Vallières, directeur des communications du Bloc québécois.

Contacté mardi, Rudyard Griffiths a dit avoir hâte à ce que le « débat sur le débat » tire à sa fin. Les trois chefs ont accepté les conditions mises sur la table, lundi. Il n'a aucune intention de se faire remplacer par un modérateur bilingue.

« Ce que je veux dire, c’est qu’on tente de s’accommoder autant que possible. Nous sommes une organisation torontoise et la majorité de nos membres parlent en anglais. Depuis 2008, nos débats sont en anglais », dit-il.

Le président et modérateur précise qu’il s’agit d’un débat Munk à la base et qu’il ne considère pas l’événement comme un « débat électoral » même si les chefs des trois principaux partis y participeront.

Les places sont limitées sur place, mais le débat sera diffusé sur diverses plateformes sur Internet et les réseaux sociaux.

La crise des réfugiés sur la table

Les trois chefs principaux, Stephen Harper, Justin Trudeau et Thomas Mulcair, croiseront le fer sur divers enjeux internationaux.

Rudyard Griffiths dit qu’il a rarement vu l’international prendre autant de place dans une campagne électorale. Depuis la diffusion de la photo du petit Alan Kurdi, le gouvernement sortant a dû s’expliquer sur son bilan mitigé pour l’accueil des réfugiés syriens.

Le Parti libéral du Canada a d’ailleurs expliqué que l’importance de l’enjeu est l’une des raisons pour la participation de son chef, qui avait pourtant promis un nombre égal de débats en anglais et en français.

« Les affaires étrangères sont un enjeu crucial, particulièrement en ce moment avec la crise des réfugiés syriens qui bat son plein, et nous avons hâte de pouvoir débattre de tels enjeux en profondeur », a commenté la porte-parole libérale Kate Purchase.

Le débat du 28 septembre prochain portera aussi sur les relations entre le Canada et les États-Unis, les accords de libre-échange et les changements climatiques.

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