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Irak: un des jeunes présumés djihadistes du Cégep de Maisonneuve serait mort (VIDÉO)

Un des Montréalais partis faire le djihad serait mort (VIDÉO)

L'un des sept jeunes montréalais soupçonnés d'être partis combattre pour le djihad armé serait mort au combat en Irak. Ses parents ont reçu un appel d'une mystérieuse agence leur annonçant que leur fils était mort. Une information que la GRC refuse de confirmer.

Un reportage de Karine Bastien avec la collaboration de Patrick Martin-Ménard

Il y a trois semaines, une voix féminine s'exprimant en arabe leur a alors affirmé que leur fils était mort en « martyr » dans la ville irakienne de Tikrit, au mois de mars.

Le jeune homme, qui était majeur, étudiait au Collège de Maisonneuve, à Montréal. Radio-Canada a décidé de ne pas diffuser son nom pour respecter la vie privée de sa famille. Comme quatre des sept jeunes partis à la mi-janvier, il a fréquenté le Centre communautaire islamique de l'Est de Montréal, dirigé par Adil Charkaoui.

La Gendarmerie royale du Canada tente toujours de déterminer d'où provenait l'appel.

« Est-ce que l'appel a été effectué à partir d'une zone de guerre? Aussi, quel pays? On ne voudra pas nécessairement collaborer avec des pays qui ne respectent pas les droits de l'homme. [Ce sont] toutes des questions qui rentrent en ligne de compte et qui peuvent compliquer la tâche des enquêteurs. »

Dave Charland, analyste de la sécurité nationale

Selon nos sources, les enquêteurs prennent très au sérieux cette information, mais ne veulent pas confirmer la mort du jeune homme. Les forces policières ont besoin de preuves d'ADN, de photos ou de vidéos pour confirmer le décès.

Serait-il mort dans un attentat-suicide? Lors de combats? Les circonstances exactes de sa mort présumée restent inconnues.

Mais après avoir reçu cet appel, les parents éplorés ont organisé chez eux une cérémonie à la mémoire de leur fils. Des amis proches sont venus leur offrir leurs condoléances. La famille n'a pas voulu accorder d'entrevue, car elle souhaite faire son deuil dans l'intimité.

Ghayda Hassan, psychologue et professeure à l'UQAM, dit qu'il est très important de respecter le choix des parents. Elle souhaite que Québec revoie sa façon d'organiser les services pour offrir un meilleur soutien aux parents qui seront confrontés de près ou de loin à la radicalisation de leurs enfants.

« Je crois que malheureusement la tragédie qui est arrivée à ce jeune-là va peut-être permettre aux jeunes de se dire : "là, je comprends ce qui peut arriver. Je peux mourir, je peux perdre beaucoup de choses et je peux surtout plonger mes parents, ma famille, ma communauté dans un drame qui va les accompagner pour le reste de leur vie". Il y a un aspect positif qui peut redimensionner le danger d'être intéressé par ces groupes extrémistes. »

Ghayda Hassan

Il y a quelques mois, les parents avaient confié à Radio-Canada avoir peur pour leur fils. Ils étaient en colère contre les gens qui l'ont endoctriné et espéraient qu'ils soient traduits en justice.

En mars dernier, l'armée irakienne a mené une offensive majeure qui leur a permis de reprendre Tikrit, ville stratégique située à 150 kilomètres au nord de Bagdad. La ville était auparavant tombée sous le contrôle du groupe armé État islamique en juin 2014.

Tout au long de cette bataille, de nombreux kamikazes de l'EI s'étaient fait exploser sur les lignes de défense pour repousser l'armée irakienne.

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