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Centre Vidéotron: les employés du Colisée ne seront pas embauchés d'emblée

Centre Vidéotron: les employés du Colisée ne seront pas transférés automatiquement
Radio-Canada

Les employés d'ExpoCité qui travaillent actuellement dans le Colisée Pepsi n'auront pas directement accès aux emplois du Centre Vidéotron et devront passer par le processus d'embauche. Jean Gagnon, président du Syndicat des fonctionnaires municipaux de Québec (SFMQ), dénonce cette situation.

À quelques mois de l'ouverture du nouvel amphithéâtre, il déplore le silence de Québecor sur le sort qui sera réservé aux employés d'ExpoCité. Selon lui, c'est un « total manque de respect envers eux ».

Il rapporte que lors d'une rencontre avec Québecor, en février, le SFMQ a ouvert la porte à la désyndicalisation de 150 employés d'ExpoCité afin qu'ils puissent travailler dans le nouvel amphithéâtre. Le syndicat disait ne pas vouloir se lancer dans une bataille syndicale qui risquerait de nuire à l'embauche des employés d'ExpoCité, et proposait de négocier « à partir d'une page blanche » avec Québecor.

Or, Québecor n'a jamais redonné de nouvelles au SFMQ après cette rencontre. Jean Gagnon affirme que ce silence de l'entreprise, qui semblait d'abord ouvert à accueillir les employés d'ExpoCité, est inacceptable.

« Tu avais l'ancien amphithéâtre, tu as le nouvel amphithéâtre. On a déménagé d'à peu près 500 pieds et tu te ramasses avec, sur 150 personnes, peut-être une centaine qui n'auront plus de job. Je spécule que peut-être 50 seront embauchées », déplore-t-il.

« C'est triste pour les gens, surtout qu'ils ont perdu leur job. »

— Jean Gagnon, président du SFMQ

Jean Gagnon soupçonne la multinationale de faire de l'âgisme puisque de 30 à 40 % des employés du Colisée ont plus de 60 ans. « Ils aiment bien mieux se faire servir une bière par une belle fille que par un retraité de 69, 70 ans. J'ai hâte de voir combien il va y en avoir, d'employés, qui vont dépasser la soixantaine », lance-t-il.

Selon toute vraisemblance, les employés du Colisée devront passer par les foires de l'emploi s'ils espèrent travailler au Centre Vidéotron. Une première a eu lieu en juin et une autre aura lieu en juillet.

Réplique de Québecor

La version de Québecor diffère de celle de Jean Gagnon. Martin Tremblay, vice-président Affaires publiques chez Québecor Média, affirme que l'entreprise a répondu aux appels et aux courriels du syndicat. Si ça n'a pas été le cas à certaines occasions, ce n'était pas par manque de respect, insiste-t-il.

Il ajoute que les échanges ont toujours été courtois avec le syndicat, et que ce sont les firmes Compass et AEG qui gèrent les embauches en organisant des foires de l'emploi.

Martin Tremblay assure que ces embauches se feront sur la base de la compétence et de l'expérience. Selon lui, certains employés du Colisée devraient être embauchés par les partenaires de Québecor.

À propos de l'information liée aux foires de l'emploi, Jean Gagnon prétend qu'elle était difficile à obtenir. Québecor assure plutôt que tout a été très bien publicisé, tellement que 1250 personnes ont déposé une candidature en juin.

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