La souveraineté du Québec nuirait à la classe moyenne, selon le chef du NPD Thomas Mulcair, qui semble vouloir brandir la carte nationaliste pour mieux séduire les électeurs québécois, à l'approche du scrutin fédéral de l'automne.
Mardi, le chef du NPD a ramené à l'avant-scène la controversée Déclaration de Sherbrooke, adoptée par le parti en 2005, qui définissait le statut particulier réservé au Québec dans un gouvernement fédéral néo-démocrate.
Par cette déclaration, le parti endossait notamment le principe de reconnaître un référendum gagnant au Québec avec une majorité simple (50 pour cent plus un vote) en faveur de la souveraineté.
Cette position vient à l'encontre de la Loi sur la clarté, qui parle de « majorité claire ».
En point de presse, en marge d'une visite dans une micro-brasserie de Québec, le chef de l'opposition officielle à la Chambre des communes a dit que la Déclaration de Sherbrooke demeurait, une décennie plus tard, au cœur de l'approche de son parti quant aux relations Ottawa-Québec.
La Déclaration de Sherbrooke prévoit qu'un gouvernement dirigé par le NPD reconnaîtrait le droit à l'autodétermination du Québec et favoriserait un modèle de fédéralisme asymétrique, le Québec pouvant se prévaloir d'un droit de retrait sans conditions des programmes fédéraux.
M. Mulcair s'est dit convaincu que les Québécois tourneront le dos à la souveraineté.
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