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Évasion aux États-Unis: une employée qui aurait aidé les évadés sera accusée

Évasion aux États-Unis: une employée sera accusée
PLATTSBURGH, NY - JUNE 12: Joyce Mitchell is arraigned in City Court June 12, 2015 in Plattsburgh, New York. Mitchell was arrested Friday for allegedly helping two convicted murderers, David Sweat and Richard Matt, escape the maximum security section of the Clinton Correctional Facility in Dannemora nearly a week ago. (Photo by Mike Groll-Pool/Getty Images)
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PLATTSBURGH, NY - JUNE 12: Joyce Mitchell is arraigned in City Court June 12, 2015 in Plattsburgh, New York. Mitchell was arrested Friday for allegedly helping two convicted murderers, David Sweat and Richard Matt, escape the maximum security section of the Clinton Correctional Facility in Dannemora nearly a week ago. (Photo by Mike Groll-Pool/Getty Images)

DANNEMORA, N.Y. - Une employée d'une prison de l'État de New York a été arrêtée vendredi et sera formellement accusée d'avoir aidé deux meurtriers à s'évader d'un pénitencier à sécurité maximale de Dannemora, samedi dernier.

Les autorités ont indiqué que Joyce Mitchell serait accusée d'avoir fait la promotion d'activités de contrebande en prison et d'avoir facilité un acte criminel. La promotion d'activités de contrebande est un crime, mais la facilitation d'un acte criminel constitue plutôt un délit, soit une infraction moins grave qu'un crime. Son avocat, Keith Bruno, a plaidé non coupable pour sa cliente.

Le procureur du comté de Clinton Andrew Wylie avait dévoilé, plus tôt vendredi, que Mme Mitchell aurait aidé les deux évadés à se procurer du matériel de contrebande. Ce n'est toutefois pas elle qui leur aurait fourni les outils électriques qu'ils ont utilisés pour découper un trou dans un mur d'acier et un autre dans un tuyau à vapeur.

Mme Mitchell est professeure à l'atelier de couture de la prison où les deux évadés travaillaient. Son mari serait aussi un employé de la prison.

Bien avant l'évasion spectaculaire de David Sweat et de Richard Matt, Mme Mitchell avait déjà fait l'objet d'une enquête. Elle avait été soupçonnée d'entretenir une relation amoureuse avec l'un des deux hommes, a spécifié M. Wylie.

Le procureur a affirmé que ces soupçons étaient toutefois "infondés" et que les informations n'étaient pas assez suffisantes pour déposer des accusations formelles ou lui interdire l'accès au pénitencier. Les autorités avaient cependant séparé Mme Mitchell de M. Sweat pendant un certain temps, a précisé M. Wylie.

Plus tôt cette semaine, l'un des fils de Mme Mitchell a déclaré au réseau américain NBC que sa mère n'aurait jamais aidé les deux meurtriers à s'échapper. Elle a été admise à l'hôpital samedi, avant l'évasion, pour des douleurs à la poitrine, a-t-il ajouté.

Jeudi, une personne bien au fait de l'enquête avait indiqué que Mme Mitchell s'était liée d'amitié avec les deux hommes et qu'elle avait accepté de les cueillir en voiture à leur sortie de prison pour les aider à prendre la fuite. Elle ne se serait toutefois jamais pointée au lieu de rendez-vous.

Samedi soir dernier, David Sweat, 34 ans, et Richard Matt, 48 ans, ont découpé à l'aide de puissants outils le mur d'acier à l'arrière de leurs cellules, rampé le long d'une passerelle, défoncé un mur de briques et coupé le cadenas et la chaîne d'une plaque d'égout à l'extérieur de la prison.

Ils ont aussi dû découper une ouverture pour entrer dans un tuyau de vapeur, puis une autre pour en sortir. Le pénitencier se trouve à 32 kilomètres de la frontière canadienne, près du Québec.

Cette spectaculaire évasion a soulevé des questions sur la présence de complices à l'intérieur de la prison. On se demande comment personne n'a pu entendre leurs opérations, ou comment ils ont caché le trou, la poussière et la terre provenant de leurs travaux, qui ont dû prendre des jours à accomplir.

Depuis près d'une semaine, quelque 500 agents de police sont aux trousses des deux fugitifs.

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