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Des commerçants veulent une réforme de l'évaluation foncière municipale

Évaluation foncière municipale: des commerçants veulent une réforme
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HALIFAX _ Glenn Castanheira, l'ancien directeur général de la Société de développement du boulevard Saint-Laurent, à Montréal, affirme que ses parents, propriétaires de la rôtisserie portugaise Coco Rico sur ce même boulevard, ont vu leurs taxes annuelles passer de 5 300$ à 11 800$ au cours de la dernière décennie.

"Dans plusieurs cas, les taxes ont doublé, voir triplé", dit-il en attribuant cette augmentation à la spéculation en 2006-2007, alors que les rue de Montréal subissaient d'importantes réfections.

"Les commerces familiaux comme celui de mes parents ne pourraient pas ouvrir leurs portes aujourd'hui", pense celui qui est aujourd'hui conseiller spécial au sein de Projet Montréal.

À Halifax, la propriétaire du magasin de meubles Zephyr Rug and Home, Matina Aucoin, fait un constat semblable. Elle estime que son compte de taxes est passé de 10 000$ en 2007 à 22 000$ cette année, entre autres à cause de l'augmentation des taxes sur ses 450 mètres carrés de stationnement asphalté située sur l'artère commerciale Quinpool Road.

Le paiement demandé par la municipalité est basé sur le prix de revente potentiel du terrain, qui augmente selon Mme Aucoin "à mesure que des gens arrivent et paient trop cher pour une propriété voisine de la mienne".

Des histoires semblables à ceux de la famille Castanheira et de Matina Aucoin se multiplient chez les marchands installés sur les grandes artères commerciales partout au Canada. Compte tenu de la volatilité des prix immobiliers, certains commerçants demandent maintenant une réforme rapide des évaluations foncières municipales.

Glenn Castanheira, par exemple, croit que l'imposition du revenu d'entreprise pourrait être une manière de diminuer la dépendance aux impôts fonciers commerciaux. "Cette grande dépendance amène à étouffer nos commerces", estime celui qui agit à titre de conseiller spécial en matière de commerce, tourisme et évènements spéciaux pour l'opposition officielle à l'hôtel de ville de Montréal.

Bruce Fisher, gestionnaire de la politique budgétaire et fiscale pour la Municipalité régionale d'Halifax, affirme que les impôts fonciers ont été créés à titre d'impôt sur la fortune et que les propriétaires d'immeubles pourront éventuellement vendre leur propriété à profit.

Il croit également que de prétendre _ tel le comptable agréé du nord d'Halifax Andrew Murphy _ que les petits commerces urbains sont injustement comparés aux centre d'achats et aux regroupement de magasins à grandes surfaces ne tient pas compte des différents types de bâtiments présente dans chacun de ces secteurs.

"Il est très difficile d'être aussi affirmatif sur cette question. Des tendances variées (d'évaluations foncières) ressortent dans chaque secteur", souligne M. Fisher

Le conseil municipal d'Halifax a mandaté en avril dernier certains employés municipaux pour évaluer les changements possibles à la structure de taxation de la ville. L'objectif est de prendre en compte différents enjeux, dont ceux soulevés par Andrew Murphy et Matina Aucoin. Leur rapport est attendu cet automne.

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