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L'éternel Bernard Hopkins de passage à Montréal partage son vécu

L'éternel Bernard Hopkins
NEW YORK, NY - MARCH 09: Bernard Hopkins looks on during introductions before his fight against Tavoris Cloud for the IBF Light Heavyweight Title fight on March 9, 2013 at Barclays Center in the Brooklyn borough of New York City. (Photo by Elsa/Golden Boy/Golden Boy via Getty Images)
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NEW YORK, NY - MARCH 09: Bernard Hopkins looks on during introductions before his fight against Tavoris Cloud for the IBF Light Heavyweight Title fight on March 9, 2013 at Barclays Center in the Brooklyn borough of New York City. (Photo by Elsa/Golden Boy/Golden Boy via Getty Images)

Il a marqué l’histoire. Plusieurs se demandent quelle est la recette de sa longévité. De passage dans la métropole, l’Américain Bernard « The Alien » Hopkins, le plus vieux boxeur à avoir détenu un titre mondial, a bien voulu partager quelques-uns de ses secrets et de son vécu.

« Dès le départ, on m’a dit que de penser devenir champion après être passé chez les pros à 25 ans était du rêve. Je me rappelle aussi de mon agent de probation, à ma sortie du pénitencier, qui m’a conseillé de prendre un boulot, de me tenir tranquille et de payer mes dettes. Merci Dieu de ne pas avoir lâché la boxe! », a lancé le « Mathusalem de la boxe », lors d’une passionnante discussion avec le Huffington Post Québec et quelques autres médias.

« Je viens de Philadelphie, c’est un endroit dur. C’est plein de cocaïne et de crack partout. C’est bien facile de prendre des mauvaises décisions d’où je viens, a-t-il ajouté. J’ai vu des gens près de moi mourir de l’abus de ces substances. De mon côté, j’ai fait de mauvais coups pour chasser l’ennui, mais par la suite, je suis devenu obsédé à prendre soin de moi. C’est devenu un mode de vie. »

Pour Hopkins (55-7-2, 32 K.-O.), ex-champion du monde des poids moyens (160 lb) et des mi-lourds (175 lb), tout passe par un mode de vie sain et par la volonté. C’est pourquoi il croit que quelques défaites, comme dans le cas de David Lemieux, ne sonnent pas le glas à une carrière.

« Les négligés peuvent surprendre. Qui aurait pensé que ce gars qui a été poignardé deux fois et été en prison à 17 ans devienne un grand nom de l’histoire du sport pour toujours? Quelles étaient les chances? Quand je vois de jeunes boxeurs avec quelques revers, je leur dis que c’est simplement un apprentissage », a-t-il expliqué, lui qui a perdu son premier duel professionnel en carrière.

« Je voulais montrer à tous qu’ils avaient tort, a-t-il continué. Et en fin de compte, c’est celui dans la famille qui n’a pas fini l’école qui a acheté une maison à ses sœurs! »

Pas de fleurs pour « Superman »

Reconnu pour son franc-parler, Hopkins ne mâche pas ses mots quand on lui parle d’Adonis « Superman » Stevenson.

« Stevenson ne devrait pas se promener à Montréal et dire qu’il est le meilleur mi-lourd au monde : il a laissé un gars de 50 ans se battre à sa place contre un puissant cogneur comme Sergey Kovalev ! », a-t-il craché.

« Toutefois, je ne crois pas qu’il a peur. Si le choc Stevenson-Kovalev n’a pas eu lieu, c’est un peu de la faute à tout le monde, a-t-il renchéri. Je dois aussi donner du crédit à Jean Pascal pour sa bagarre avec Kovalev. Il a tout tenté et il avait la chance du cogneur…»

Enfilant quelques instants un habit fictif de promoteur, le natif des quartiers difficiles du nord de Philadelphie a déniché l’affrontement parfait pour passionner les Québécois : Adonis Stevenson contre Jean Pascal.

« Quand tu fais de bons combats, les gens embarquent et les réseaux de télé aussi. Stevenson contre Pascal, ce serait une excellente bataille et ça vendrait c’est certain. On parle de deux Haïtiens qui demeurent au Canada et qui ne s’aiment pas, a-t-il souligné. À mon avis, Stevenson a plus de chances de battre Pascal que Kovalev de toute façon. »

Par ailleurs, Bernard Hopkins en a profité pour y aller de sa solution pour que la boxe continue d’attirer les masses et de développer des étoiles.

« La solution, à mon avis, ce serait que ça devienne obligatoire que tous les champions d’une catégorie s’affrontent pour unifier les titres », a-t-il évalué.

Hopkins a également tenu à préciser qu’il n’avait pas encore accroché les gants.

« J’adore être commentateur et analyste, mais j’ai une option avec HBO pour revenir dans le ring en juin ou en septembre. Personne ne peut se battre pour toujours. En fait, le vrai défi pour moi est de continuer de parler et de n’avoir jamais eu l’air d’avoir reçu un coup de poing de ma vie! », a mentionné le vénérable athlète et véritable encyclopédie vivante du noble art.

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