Problèmes de racisme, salaires ridiculement bas, abus en tout genre et problèmes de santé sont devenus la norme d’un domaine dont on ne se douterait jamais qu’il est si rude : celui des salons de manucure et pédicure.
C’est le New York Times qui a levé le voile sur les pratiques douteuses de cette industrie dans un article paru le 7 mai dernier. Salaires de 10$ par jour et semaines de travail de plus de 60 heures sont devenus de plus en plus fréquents dans les salons de la région de New York. Si les données recueillies par le New York Times ne s’appliquent pas au Canada, elles nous font quand même penser à deux fois au réel prix d’une manucure à 10$.
À New York, les salons de manucure et pédicure pullulent et les conditions de travail des employés se rapprochent souvent de celles des ateliers de misères. Entassés dans des logements à la limite de l’insalubrité, les travailleurs du domaine sont basculés tous les jours vers des salons souvent loin de leur domicile, où ils gagneront bien en deçà du salaire minimum.
Si la loi américaine leur permet d’être payés moins que le salaire minimum de 8,75$ de l’heure, vu leurs pourboires, plusieurs de ces travailleurs ne voient pas la couleur de cet argent et survivent grâce à un infime pourcentage du salaire qu’ils devraient réellement gagner.
L’industrie est aussi grugée par des problèmes de racisme. Le New York Times rapporte que les travailleurs coréens sont payés jusqu’à deux fois plus que leurs collègues, vu que le marché est dominé par des propriétaires du pays. Les travailleurs chinois arrivent deuxièmes dans cette hiérarchie aux codes particuliers alors que les manucuristes d’autres origines arrivent tout en bas de la liste.
Les problèmes de santé sont aussi légion dans le domaine. Fausses couches, problèmes de peau, problèmes respiratoires, voire cancer, touchent les employés du domaine de la manucure.