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Bobino, Séraphin et consorts à la réserve du Musée de la Civilisation

Bobino, Séraphin et consorts à la réserve du Musée de la Civilisation
Régis Desrosiers

Les 143 costumes patrimoniaux de Radio-Canada viennent d’entrer dans la collection nationale du Musée de la Civilisation. Ils seront préservés dans la réserve de l’institution au même titre que des habits de la Nouvelle-France et des soutanes du XIXe siècle.

Annoncée il y a quelques semaines, la donation s’est concrétisée mardi dernier avec la présentation aux médias de quelques costumes emblématiques.

« Radio-Canada vient de faire un cadeau immense à la société québécoise », a alors déclaré le directeur général des Musées de la Civilisation, Michel Côté.

Présente pour l’occasion, la ministre de la Culture et des Communications Hélène David a souligné la valeur de certains costumes tels les habits de « ce tendre Bobino qui a fait les beaux après-midis de tant d’enfants » et « les vestons d’un bleu inimitable » de la Soirée du hockey.

Des quelque 90 000 costumes et accessoires que renferme le costumier de Radio-Canada, seules les pièces les plus marquantes ont pris le chemin de la réserve. «On voulait représenter l’ensemble des secteurs, comme le sport, les émissions pour enfants ou les grands téléromans», indique Michel Côté. Des costumes de téléthéâtres comme Cyrano de Bergerac et L’école des femmes complètent le lot.

L’ensemble sera préservé dans des conditions optimales dans les voûtes du Centre national de conservation et d’études des collections. Le complexe de 8500 m2, situé dans le parc industriel de Duberger à Québec, est l’un des plus modernes au monde.

Une histoire en héritage

Plus que des costumes, c’est toute une masse documentaire qui fait son entrée dans le musée d’État. Divers croquis et archives audiovisuelles les accompagnent de même qu’une foule d’informations relatives à leur fabrication.

Si on y ajoute des entrevues réalisées avec les employés du costumier, « ça nous fait un patrimoine immatériel assez extraordinaire », commente Katy Tari, directrice de la Direction des collections et des relations avec les musées québécois du Musée de la Civilisation.

La ministre David fait quant à elle état d’un « extraordinaire patrimoine révélant plus de six décennies de télévision, de culture et d’évolution de la société québécoise ».

Au musée dès 2016

Michel Côté estime que le public pourra admirer cette collection à compter de 2016.

Selon le directeur général des Musées de la Civilisation, il ne serait pas impossible que quelques pièces soient ajoutées à l’exposition permanente Le temps des Québécois.

Les costumes pourraient aussi être intégrés à la grande exposition sur les arts du spectacle que prépare actuellement le Musée, poursuit M. Côté. « Pour moi, en 2016, ce serait possible. C’est ça qu’on est en train d’étudier. »

Quel avenir pour le costumier radio-canadien ?

Si les beaux jours des 143 pièces patrimoniales sont assurés, qu’en est-il des milliers de costumes et accessoires restés à Montréal ? « Nous avons presque terminé les discussions pour qu’une entreprise à but non lucratif prenne le costumier en charge », assure Louis Lalande, vice-président principal des services français de Radio-Canada. « On est très confiants qu’on va arriver à s’entendre sur l’objectif qu’on avait, à savoir que le costumier reste accessible aux besoins des producteurs et de la production. »

La conservation préventive des costumes

À leur arrivée, « chaque objet est regardé, observé, analysé pour déterminer s’il est en bon état ou s’il a des bris ». Par la suite, on consigne ces informations dans une base de données et on trouve une place pour chaque item, explique Katy Tari.

« Quand on parle de costumes, soit on les met sur des cintres, enveloppés d’une housse en lin qui n’est pas blanchie, soit on les place dans des tiroirs ». Si on opte pour cette deuxième option, on recouvre les costumes d’une pellicule plastique afin de les protéger de la lumière et de la poussière, poursuit Mme Tari.

Un soin particulier est accordé à la forme des objets. Les vêtements plus légers, comme la robe de Franfreluche, vont « sur des supports qui sont bien rembourrés ». Quant aux chapeaux, ils « vont être entreposés dans des boîtes » et rempli de « papier pour bien préserver la forme ».

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