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Le NPD veut légiférer pour obliger le CN à peinturer le pont de Québec

Le NPD veut légiférer pour obliger le CN à peinturer le pont de Québec

QUÉBEC - Puisque le Canadien National refuse de peinturer le pont de Québec de son propre chef, le Nouveau Parti démocratique propose de le forcer à le faire par voie législative.De passage à Québec, mardi, le chef néo-démocrate Thomas Mulcair s'est dit d'avis que la situation avait assez duré.«Il y a dix ans, les conservateurs étaient face à l'électorat, ici à Québec, et ils ont ri des libéraux qui avaient été incapables de peinturer un pont. Les conservateurs ont beau rire des libéraux qui étaient incapables de peinturer un pont, dix ans plus tard, les conservateurs rient du monde. (...) Ce que les conservateurs ont promis jusqu'à date n'a absolument rien donné», a ironisé M. Mulcair.Son député de Louis-Hébert, Denis Blanchette, déposera aux Communes un projet de loi qui prendra appui sur le fait que le pont de Québec, construit entre 1903 et 1917, a obtenu le statut de lieu historique national en 1995.Encore à ce jour, il s'agit toujours du pont de type porte-à-faux ayant la plus longue portée libre au monde, avec 549 mètres entre ses piliers principaux et sa travée centrale.Le projet de loi de Denis Blanchette prévoit que les installations ferroviaires patrimoniales ayant un statut de lieu historique doivent être conservées dans un état qui met en valeur leur beauté et leur caractère historique, à défaut de quoi le gouvernement pourra ordonner les travaux et refiler la facture au propriétaire.«Le NPD propose des mesures contraignantes pour veiller à ce que le pont soit enfin peinturé et que ce symbole, qui est un joyau de l'UNESCO, qui est vu par tous les touristes qui passent ici à Québec, soit enfin digne de ce statut de lieu historique national», a déclaré M. Mulcair.Le Canadien National a toujours refusé de repeindre le pont, allant même jusque devant les tribunaux pour obtenir un jugement confirmant qu'il avait l'obligation d'en assurer la sécurité mais pas le caractère esthétique.Le gouvernement conservateur avait même offert, en collaboration avec les autres paliers de gouvernement, de couvrir une portion de 100 millions $ si le CN ajoutait une somme équivalente. Le transporteur ferroviaire avait refusé, faisant valoir que ses actionnaires n'avaient pas à débourser d'argent pour des raisons esthétiques.À ce moment, la facture était estimée à 200 millions $. Une évaluation subséquente a toutefois fait état d'une facture potentielle de 400 millions $.«Les conservateurs savent pertinemment bien — et ils rient des gens — quand ils prétendent que la somme qu'ils ont mis sur la table va avoir quelque résultat que ce soit, a soutenu M. Mulcair. Le CN a déjà dit non.»

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