Épreuve des faits - Le gouvernement du Canada est-il obligé de rapatrier ses ressortissants qui se trouvent dans un pays étranger, comme le Népal, lorsqu'il y a une catastrophe?
Un texte de Denis-Martin Chabot
Vérification faite : non, pas légalement.
Des touristes pris dans la catastrophe à Katmandou se sont dits déçus du gouvernement canadien, de qui ils attendaient une aide plus rapide.
« Mes collègues canadiens et québécois, on est bien déçus du gouvernement actuel parce qu'aucune aide n'a été offerte au consulat. »
— Denis Prud'homme, touriste au Katmandou, au Népal
Les experts consultés affirment toutefois que le droit international n'impose aucune obligation de rapatriement aux gouvernements quant à leurs ressortissants à l'étranger, sauf pour leur personnel consulaire.
«La décision de voyager relève de vous seul. C'est également à vous seul qu'il incombe de veiller à votre sécurité personnelle à l'étranger.»
— Site web du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement du Canada
Par contre, le Canada, comme la plupart des autres pays, dont les États-Unis ou la France, prend un engagement moral :
« La politique du gouvernement du Canada consiste à assurer le transport sécuritaire des ressortissants canadiens jusqu'au lieu sûr le plus proche [...] lorsque tous les moyens de transport commerciaux et personnels auront été épuisés. »
— Site du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement du Canada
Ce service n'est pas gratuit et les personnes évacuées recevront une facture au retour.
Évidemment, ces opérations d'évacuation s'effectuent selon les capacités du Canada et les circonstances particulières de la zone de catastrophe.
Le Canada a organisé des opérations d'évacuation dans le passé, pour 14 370 personnes lors de la guerre du Liban, en 2006, et pour 620 autres lors du séisme en Haïti en 2010.
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