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«Boychoir», l'histoire d'un garçon sans chœur (ENTREVUE/VIDÉO)

«Boychoir», l'histoire d'un garçon sans chœur

Il n’avait pas repris la caméra depuis son dernier film Soie sortie en 2007. Après huit ans d’absence, François Girard revient enfin au cinéma avec Boychoir, une œuvre musicale mettant en vedette Dustin Hoffman.

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«Boychoir»

Le réalisateur du Violon rouge avait mis le 7e art de côté préférant s’investir sur la mise en scène de spectacles à grande envergure. Outre l’opéra Parsifal au Metropolitan Opera de New York, il a aussi œuvré sur Zed et Zarkana du Cirque du Soleil.

«Ces productions ont accaparé beaucoup de mon temps, explique Girard en entrevue téléphonique. Le hasard des choses m’a éloigné de mon premier amour qu’est le cinéma et c’est donc avec enthousiasme que je reviens vers mon métier.»

«Au début, je devais réaliser une grosse production qui devait se dérouler en Inde. Toutefois, je n’étais pas vraiment emballé par l’idée. Les producteurs m’ont alors fait lire le scénario de Boychoir en pensant que je ne serais pas plus intéressé. C’est tout le contraire qui s’est finalement produit», raconte-t-il.

Boychoir s’attarde sur un garçon turbulent (Garrett Wareing) néanmoins doté d’une voix unique. Un chef de choeur d’une prestigieuse école de musique, interprété par l’Américain Dustin Hoffman, décide d’exploiter les talents du jeune homme, mais ce dernier donnera à son professeur du fil à retordre.

«Le scénario m’a arraché des larmes, poursuit le réalisateur. L’histoire est simple, moins cérébrale que dans mes films précédents, il reste qu’on est dans l’émotion. Cette relation entre un maître et son apprenti est venue me chercher. J’aime le principe qu’on peut sauver les gens avec la musique.»

Filmer Dustin Hoffman

Le film américain réunit une distribution impressionnante composée de Dustin Hoffman et de Kathy Bates. «Ce sont de gros noms, mais le film est une œuvre à petit budget, explique le réalisateur. J’ai eu la chance d’avoir des comédiens impliqués dès le départ.»

Girard a toujours eu le «fantasme» de diriger Dustin Huffman qui représente pour lui une grande inspiration. Il y a dix ans, ils avaient eu l’occasion de travailler ensemble. «Malheureusement, le projet est tombé à l’eau, indique-t-il. On s’est laissé sur une frustration. Ensuite est venu Boychoir. C’était là l’opportunité rêvée de se retrouver.»

Durant le tournage, le cinéaste a eu à faire à un acteur très motivé, malgré des conditions de tournage pas évidentes. «On a dû faire le film sur un délai très court. Mais il est toujours resté compréhensible et patient. Il a développé une réelle compassion à mon égard dû certainement par son expérience comme réalisateur de son premier long métrage Quartet

François Girard promet à l’avenir de s’investir davantage dans la réalisation. Il pense déjà à son prochain film qu’il voudrait cette fois réaliser au Québec «Hormis une scène de quelques secondes dans Violon rouge, j’ai très peu filmé chez nous. Mon prochain long métrage sera l’adaptation d’un scénario original qui se déroula à Montréal», annonce-t-il.

Boychoir (La leçon) – Métropole Films Distribution – Drame – 106 minutes – Sortie en salles le 27 mars 2015 – États-Unis.

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