Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

La facture des clients du Dollarama devrait grimper

Dollarama: ça va coûter plus cher!
CP

Les consommateurs qui magasinent chez Dollarama (T.DOL) devraient voir leur facture grimper, principalement en raison de la glissade marquée du dollar canadien qui a été observée au cours des derniers mois.

Il est de plus en plus difficile pour le détaillant d'offrir des articles à 1 $, selon son président et chef de la direction, Larry Rossy, qui n'écarte pas la possibilité d'offrir des produits dont le prix pourrait être supérieur à 3 $.

«Je crois que c'est difficile d'offrir une bonne valeur aux clients à 1 $», a-t-il expliqué, mercredi, au cours d'une conférence téléphonique visant à discuter des résultats du quatrième trimestre de l'entreprise montréalaise.

Jusqu'ici, Dollarama dit avoir été en mesure d'absorber les impacts du recul du huard, ce qui a influencé négativement ses marges, mais s'est aussi traduit par une augmentation de 25 cents du prix de certains articles.

M. Rossy a rappelé aux analystes que le détaillant offrait des produits à 1 $ il y a 23 ans, à ses débuts, et qu'il est parvenu à conserver des prix raisonnables. Les articles dont le prix oscille entre 1,25 $ et 3 $ représentent désormais plus de 71,5 % des ventes.

Le président et chef de la direction de l'entreprise a affirmé qu'il n'avait pas l'intention de hausser les prix dans un avenir rapproché, mais ajouté que la faiblesse du dollar canadien pourrait le forcer à modifier ses plans.

«Il n'y a pas tant de solutions à notre disposition parce que c'est arrivé très rapidement, a souligné aux analystes M. Rossy. Nous absorbons autant que nous le pouvons, mais on ne pourra pas toujours le faire.»

Selon lui, l'offre d'articles à 1 $ est «inévitablement» appelée à être réduite à travers le réseau de magasins qu'exploite Dollarama. «C'est la réalité, malheureusement, a dit M. Rossy. L'inflation va se manifester.»

Dollarama a également fait part de son intention d'ajouter des magasins à son réseau à travers le Canada, dont au Québec, afin de s'établir dans de nouveaux marchés.

Le détaillant estime que 1400 établissements peuvent être viables au pays, soit près de 17 % de plus que sa prévision précédente de 1200 magasins.

La société - qui exploite actuellement 955 magasins - pourrait prendre jusqu'à huit ans afin d'atteindre son objectif, au rythme d'environ 60 nouveaux magasins par année.

Quant à sa performance du quatrième trimestre, Dollarama a dépassé les attentes en engrangeant des profits de 100,3 millions $, ou 76 cents par action, en hausse de 21 % par rapport à la même période l'an dernier.

Les analystes tablaient sur un bénéfice par action de 75 cents pour la période de trois mois terminée le 1er février.

Cela a fait bondir l'action de Dollarama, qui a touché un sommet de 71 $ à la Bourse de Toronto. En mi-journée, son titre cotait à 69,41 $, en hausse de 3,11 $, ou 4,69 %.

Le chiffre d'affaires a affiché une progression de 14,9 %, à 669,1 millions $, alors que les ventes des magasins comparables - un indicateur clé dans le secteur du commerce de détail - ont bondi de 8,5 %.

«C'est principalement attribuable à l'impact positif des conditions météorologiques du temps des Fêtes comparativement à l'an dernier», a souligné M. Rossy.

Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux, a noté que Dollarama avait mieux fait que Canadian Tire et Walmart, qui ont affiché respectivement des hausses de ventes comparables de 2,8 % et de 1,8 %.

Pour l'exercice 2015, le détaillant a dégagé des profits de 295,4 millions $, ou 2,21 $ par action, en hausse de 18,1 %. Ses recettes ont été de 2,33 milliards $, en progression de 13,1 %.

Les ventes des magasins comparables ouverts depuis au moins un an ont avancé de 5,7 %.

INOLTRE SU HUFFPOST

Bank of Montreal Dollar - 1825

Le dollar canadien depuis 1825

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.