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Démission d'Yves Bolduc: Couillard souhaite l'abolition des primes de transition entre les mandats (VIDÉO)

Couillard veut abolir les primes de transition

QUÉBEC _ Le premier ministre Philippe Couillard a lancé un appel à son ex-ministre Yves Bolduc à être "plus que sensible" au tollé soulevé par sa décision de toucher une allocation de départ de 152 000 $.

Mal à l'aise devant cette situation, M. Couillard a reconnu que la décision revenait à M. Bolduc, dont la démission cette semaine a provoqué un remaniement mineur qui fait passer le ministre François Blais de l'Emploi à l'Éducation.

"Je lui lance un appel à être sensible, plus que sensible à l'inquiétude et à la préoccupation des citoyens sur cette question, a-t-il dit lors d'une conférence de presse. Maintenant, je pourrais me borner (à dire) que c'est son choix, ce qui est rigoureusement exact, c'est lui qui fait ce choix là."

M. Couillard a rappelé qu'il avait déjà proposé d'aller de l'avant avec les recommandations d'un rapport qui proposait notamment de hausser la rémunération des députés en contrepartie de modifications à leurs autres avantages.

"Je veux quand même profiter de l'occasion pour dire que moi, je veux que cette pratique cesse, a-t-il dit. Et spécifions, les primes de séparation entre élections. La seule façon qu'on va pouvoir changer cette question, c'est (de l') aborder, sous l'angle du rapport indépendant."

Embourbé dans une accumulation de controverses, M. Bolduc a annoncé jeudi qu'il quittait la politique pour retourner à la pratique médicale.

À la veille d'une mission en Europe, M. Couillard a rencontré la presse immédiatement après la cérémonie d'assermentation de M. Blais dans ses nouvelles fonctions, au cabinet du lieutenant-gouverneur Pierre Duchesne.

Doyen de la faculté de sciences sociales de l'Université Laval _ en congé sans solde _, docteur en philosophie, M. Blais était jusqu'ici ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale. Son portefeuille a été confié au ministre du Travail, Sam Hamad, qui avait déjà cumulé les deux fonctions en 2010 dans le gouvernement minoritaire de Jean Charest.

Le ministre des Ressources naturelles, Pierre Arcand, a pour sa part été nommé ministre responsable de la Côte-Nord, une responsabilité qu'assumait M. Bolduc.

Plus tôt cette semaine, le chef du gouvernement avait refusé de renouveler sa confiance envers son ministre devenu source d'embarras. Abandonné par le premier ministre, M. Bolduc a quitté ses fonctions à la suite d'une longue liste de controverses, la dernière étant sa décision de toucher son indemnité de transition de 152 000 $, une décision dénoncée par l'opposition.

Deux autres députés qui ont démissionné depuis l'élection d'avril dernier, Élaine Zakaïb, du Parti québécois et Christian Dubé, de la Coalition avenir Québec, avaient renoncé à toucher cette allocation.

Les derniers mois de la carrière politique de M. Bolduc avaient pris des allures de chemin de croix. Il a notamment été dénoncé pour avoir accepté une prime de 215 000 $ pour prendre en charge des patients lorsqu'il était député dans l'opposition et pour avoir banalisé les coupes dans les achats de livres dans les écoles. La semaine dernière, il a acquis une notoriété mondiale en justifiant la fouille à nu d'une écolière, estimant qu'elle avait été faite de manière "très respectueuse".

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