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Caricatures de Charlie Hebdo : Plus de 4 Français sur 10 estiment qu'il faut éviter les dessins de Mahomet

4 Français sur 10 estiment qu'il faut éviter les caricatures de Mahomet
avec Charlie Hebdo

Le numéro dit "des survivants" de Charlie Hebdo a beau s'arracher chez les marchands de journaux au point de devoir être réimprimé pour atteindre les sept millions d'exemplaires, les dessins qu'il contient divisent fortement les Français.

À une question rappelant que "certains musulmans se sentent blessés ou agressés par la publication de caricatures du prophète Mahomet", 42% des interrogés répondent qu'il "faut tenir compte de ces réactions et éviter de publier ce type de caricatures", dans un sondage pour le Journal du dimanche.

Sur les 1003 personnes interrogées par téléphone les 16 et 17 janvier, 57% répondent cependant qu'il faut "ne pas tenir compte de ces réactions et continuer de publier ce type de caricatures".

Les Français moins divisés que par le passé

Cette différence d'opinion, qui ne date pas de l'attentat qui a coûté la vie à 12 personnes mercredi 7 janvier dans les locaux de Charlie Hebdo, semble avoir évolué dans le sens de la liberté de la presse ces dernières années.

En 2012, quelques semaines après la publication de caricatures de Mahomet dans l'hebdomadaire satirique, les Français étaient encore davantage partagés sur le sujet.

Selon un sondage Ifop pour Sud-Ouest Dimanche, 47 % des Français jugeaient par contre que la publication n'aurait pas dû se faire car elle risquait de provoquer des tensions contre 51 % des personnes interrogées qui estimaient alors que la presse était libre et que ces dessins pouvaient être publiés.

"Nous défendons la liberté de religion"

"Chaque fois que nous faisons un dessin de Mahomet, chaque fois que nous faisons un dessin de prophètes, chaque fois que nous faisons un dessin de Dieu, nous défendons la liberté de religion", a assuré dimanche 18 janvier Gérard Biard, rédacteur en chef de Charlie Hebdo, lors d'une interview à la chaîne de télévision américaine NBC.

Répondant aux questions du journaliste qui lui demandait ce qu'il pensait des déclarations du pape François — qui a condamné ceux qui tuent au nom de Dieu tout en ajoutant qu'il y avait des limites à la liberté d'expression et qu'on ne pouvait insulter ou moquer les religions —, Biard a déclaré: "nous disons que Dieu ne doit pas être une figure politique ou publique. Il doit être une figure privée. Nous défendons la liberté de religion. La religion ne doit pas être un argument politique".

Ces déclarations interviennent alors que cinq personnes ont été tuées et des églises incendiées samedi au Niger lors de nouvelles manifestations contre la publication d'une nouvelle caricature de Mahomet en Une de Charlie Hebdo. Dessin qui a suscité la colère dans plusieurs pays musulmans et que de nombreux médias étrangers ont refusé de diffuser.

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