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Propos sexistes sur Facebook: l'Université Dalhousie suspend 13 étudiants en médecine dentaire (VIDÉO)

13 étudiants suspendus à l'Université Dalhousie (VIDÉO)

HALIFAX - La direction de l'université Dalhousie, en Nouvelle-Écosse, a annoncé lundi la suspension de 13 étudiants de quatrième année en médecine dentaire soupçonnés d'avoir écrit sur Facebook des messages menaçants et méprisants envers les femmes.

La décision de suspendre ces étudiants de toutes les activités cliniques pendant la tenue de l'enquête a été prise le 22 décembre dernier mais n'a été annoncée que lundi par le président de l'université, Richard Florizone, et le doyen de la faculté de médecine dentaire. Selon M. Florizone, on voulait d'abord s'assurer que les étudiants visés soient bien entourés, car des rumeurs laissaient croire qu'ils pourraient avoir des idées suicidaires.

La direction a indiqué lundi que les suspensions vont maintenant permettre à la faculté de médecine dentaire de juger les étudiants en vertu du code de déontologie de la profession. Le comité des normes académiques pourrait ensuite recommander des solutions pour remédier à la situation, et même le renvoi des étudiants. On pourrait aussi refuser de leur décerner un diplôme si on juge qu'ils ont manqué de «professionnalisme».

Plus tard en journée, le registraire de l'Ordre royal des chirurgiens dentistes de l'Ontario a confirmé avoir demandé à l'université Dalhousie le nom des 13 étudiants. Irwin Fefergard a affirmé que ces étudiants pouvaient s'attendre à être sérieusement questionnés s'ils faisaient une demande de permis pour exercer en Ontario. «Ils devraient nous convaincre de pourquoi ils devraient avoir un permis, pourquoi il serait sécuritaire de leur permettre de pratiquer. Ils doivent expliquer cette conduite.» Si l'université refuse de lui fournir les noms des étudiants, l'Ordre devrait alors demander à chaque diplômé de l'institution s'il a déjà fait l'objet d'une plainte ou d'une enquête à l'université, a ajouté M. Fefergard.

Dans un communiqué, le président de l'université Dalhousie a écrit que ces suspensions sont nécessaires afin d'assurer un environnement approprié aux autres étudiants et aux patients qui fréquentent la clinique publique de médecine dentaire. Quant aux décisions sur la reprise des cours et sur la nouvelle période d'examens que devront subir les étudiants de quatrième année, elles seront annoncées plus tard cette semaine, précise le communiqué.

«Les commentaires publiés sur Facebook par un groupe d'étudiants de quatrième année en médecine dentaire étaient profondément insultants, dégradants envers les femmes et totalement inacceptables. Ce comportement ne sera pas toléré à l'université Dalhousie», a indiqué le président Florizone en conférence de presse lundi matin.

D'après des informations divulguées par le réseau anglais de Radio-Canada, la page Facebook s'adressant aux étudiants de sexe masculin en médecine dentaire leur demandait de voter pour l'étudiante avec qui ils aimeraient avoir un rapport sexuel violent («hate sex»), et faisait des blagues sur l'utilisation de chloroforme sur des femmes. Sur une autre page, on voyait une femme en bikini au-dessus de la légende: «Tirez votre coup jusqu'à ce que le stress soit évacué, ou que la femme ait perdu conscience». La page Facebook a été fermée.

Quatre professeurs de l'université située à Halifax avaient alors porté plainte auprès de la direction pour dénoncer les «messages haineux à caractère sexuel». En fin de semaine dernière, ils réclamaient encore la suspension provisoire des étudiants qui ont participé à la rédaction de cette page Facebook.

L'université, elle, avait amorcé en décembre un processus de «justice réparatrice» à la suite des plaintes formelles déposées par des étudiantes, en vertu des politiques de l'institution en matière de harcèlement. La justice réparatrice est un mécanisme informel et confidentiel qui implique toutes les parties concernées. L'université a indiqué que ce processus suivra son cours.

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