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Noël sur le Plateau : comment se portent les grandes artères commerciales? (VIDÉO)

Le Plateau Mont-Royal : comment se portent les grandes artères commerciales à Montréal? (VIDÉO)

Concurrence accrue, loyers exorbitants, stationnement cher, magasinage sur le web, économie morose. Faire des affaires sur le Plateau Mont-Royal a déjà été plus facile. À l'approche de Noël, les commerçants de Mont-Royal, Saint-Denis et Saint-Laurent se croisent les doigts.

Un texte de Jean-Sébastien Cloutier

« C'est une période critique de l'année, donc on est plus nerveux. On veut de bonnes ventes, mais tout nous indique en ce moment qu'on s'en va vers une bonne période des fêtes », affirme Charles-Olivier Mercier, directeur général de la Société de développement de l'avenue du Mont-Royal.

L'année qui s'achève n'aura pas été si mauvaise pour les commerçants de l'avenue du Mont-Royal. Loin des années record, l'achalandage semble quand même en légère hausse. Et l'artère a toujours la cote.

« En ce moment, il y a seulement neuf locaux sur l'avenue du Mont-Royal qui sont à louer. Si on ajoute les locaux à louer aux étages, ça fait un taux d'inoccupation d'à peu près 3,4 %, ce qui est somme toute très bien », explique M. Mercier.

En décembre, l'avenue Mont-Royal multiplie les activités pour attirer les clients.

Les propriétaires de Chez Farfelu, par exemple, font 35 % de leurs ventes annuelles pendant la période des Fêtes.

Après avoir fermé une de leurs deux boutiques sur Mont-Royal il y a 11 mois, ils sont quand même satisfaits de l'année 2014.

« C'est sûr que le stationnement est un point pour bien des gens, mais il y a de la vitalité à Montréal, il y a des résidents, une identité de population aussi sur le Plateau », explique le copropriétaire de Chez Farfelu, Michel-Alain Szaraz.

« Je sors ici dans la rue et je trouve tout ce qu'il faut. Et j'assume. Des fois, c'est un peu plus cher, mais ça ne vaut pas la peine pour 1 $ ou 2 $ de rabais d'aller à un centre commercial. »

— Un passant rencontré sur Mont-Royal

« Moi, je viens de Brossard, donc je vais au quartier DIX30 de temps en temps voir ma famille et magasiner, mais je viens surtout ici en général. Sur Mont-Royal, Saint-Denis, Sainte-Catherine. Je trouve que ça devient de plus en plus congestionné sur le DIX30, de plus en plus gros, ça se fait difficilement à pied. »

— Une passante rencontrée sur Mont-Royal

Travaux et inquiétude à l'horizon

Tout n'est quand même pas rose sur le Plateau. Les parcomètres à 3 $ l'heure et le prix élevé des loyers font mal aux commerçants. Le centre du cuir, au coin Mont-Royal et Papineau, fermera bientôt. Son loyer, nous a-t-on dit, était d'environ 13 000 $ par mois.

« Ça va plus mal que jamais pour les petits parce que l'immobilier est extrêmement cher. »

— Luc Ferrandez, maire du Plateau-Mont-Royal

La hache de guerre entre les commerçants et lui semble enterrée, du moins en partie. Le maire Luc Ferrandez est particulièrement inquiet pour la rue Saint-Denis, où les stationnements sont souvent vides pendant la journée.

Certains chiffres lui donnent raison. En 2014, 34 boutiques ont ouvert sur l'artère entre Roy et Gilford, mais 37 ont fermé. Le taux d'inoccupation des rez-de-chaussée y est maintenant de 10,1%.

Des boutiques connues comme le Valet de coeur font quand même de bonnes affaires, mais d'autres perdent de l'argent. Et une tempête s'en vient dans la prochaine année : d'importants travaux d'égouts auront lieu sur Saint-Denis.

« Ça, c'est des gros risques. Est-ce que la rue va tougher? Est-ce que la rue va réussir à passer à travers cette année et demie de travaux là, peut-être même deux ans? »

— Luc Ferrandez, maire du Plateau-Mont-Royal

Faire mieux que sur Saint-Laurent

Le maire Ferrandez espère que les travaux seront mieux gérés que ceux qui ont fait mal à tant de commerçants du boulevard Saint-Laurent de 2007 à 2009. Cinq ans plus tard, tant bien que mal, la Main se porte un peu mieux, même si c'est encore difficile.

« Le taux d'inoccupation est passé de 11 % en 2012 à 6 % en 2013. Et aujourd'hui, on est à moins de 5 %. Ce qu'on nous rapporte, c'est qu'il y a une légère augmentation de l'achalandage », dit Glenn Castanheira, directeur général de la Société de développement (SDC) du boulevard Saint-Laurent.

Des guirlandes lumineuses

Ces jours-ci, la SDC du boulevard Saint-Laurent installe des guirlandes lumineuses sur la rue entre Sherbrooke et Mont-Royal. Un petit pas de plus, qui sait, pour attirer les visiteurs.

Sur Saint-Laurent, Mont-Royal ou Saint-Denis, c'est cependant un grand pas qui pourrait être franchi en 2015. Le conseil municipal de Montréal s'apprête à dire oui à un projet pilote permettant aux commerçants du Plateau de rester ouverts jusqu'à 20 h les fins de semaine.

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