Les piétons montréalais le savent: traverser la ligne du CP qui traverse Montréal à la hauteur de Rosemont et du Mile-End n'est souvent pas si compliqué. Chacun connaît un passage accessible, et ceux-ci varient au fil du temps. Pour son projet photo «Traverse - 1000 jours», Clayton Bailey s'est intéressé à ces traverses illégales. Le photographe a plus particulièrement arpenté un segment situé entre les avenues Christophe-Colomb et du Parc.
Le résultat: une série de photos qui documente ces passages illégaux et le travail souvent insuffisant du CP pour les empêcher. À vélo ou à pied, de jour ou de nuit, les Montréalais se réapproprient ces lieux pour faciliter leurs déplacements.
«Cette activité humaine est en partie instantanée, raconte M. Bailey sur son site. Des pans entiers de clôture (jusqu'à 50 mètres) sont détruits en une nuit pour être reconstruits ensuite en une seule journée. D’autres activités sont plus discrètes, des mains anonymes plient les fils jusqu'à ce qu'ils cassent, ils sont ensuite réparés négligemment avec des liens de plastique.»
«La bande de terrain circonscrite par les clôtures qui longent les rails n’est pas un "no man’s land". Au contraire, c’est la terre de tout le monde.» - Clayton Bailey
Voyez un aperçu du projet: