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Des projets humanitaires retardés par les délais de financement

Des projets humanitaires retardés à cause du financement
Shutterstock / Gajus

OTTAWA - Deux projets urgents d'aide humanitaire canadienne en Syrie ont été retardés de plus d'un an par des délais de financement, alors qu'un projet de purification d'eau aux Philippines l'an dernier après le passage d'un typhon n'a pas donné les résultats escomptés, conclut le vérificateur général.

Dans son plus récent rapport, déposé à Ottawa mardi, Michael Ferguson s'est notamment penché sur 42 projets d'aide mis sur pied par le ministère des Affaires étrangères à la suite de huit crises humanitaires majeures survenues entre avril 2011 et décembre 2013 — notamment la famine et la sécheresse en Afrique, les inondations au Pakistan et en Amérique centrale, le tremblement de terre au Guatemala et l'ouragan Sandy.

Le vérificateur général voulait en fait savoir comment le ministère des Affaires étrangères finance les projets d'aide à la suite d'un appel des Nations unies, de la Croix-Rouge internationale ou d'autres organisations non gouvernementales. Et il a découvert que «la façon dont le ministère a déterminé l’ampleur de l’aide humanitaire à offrir n’était pas toujours claire». Le ministère des Affaires étrangères accepte cette conclusion et «s’emploiera à mieux consigner la justification» pour les sommes destinées aux projets.

Le ministère accepte aussi la recommandation du vérificateur général d'accélérer le temps de réponse aux crises humanitaires et catastrophes naturelles, des interventions qui ont coûté en moyenne 567 millions $ par année à Ottawa au cours des cinq dernières années.

Deux projets d'aide en Syrie, pays ravagé par la guerre civile, ont été particulièrement retardés par des délais de financement. Un projet bilatéral de 6 millions $ destiné à aider la Jordanie à accueillir l'arrivée massive de réfugiés syriens a connu des délais de plus d'un an, même si les fonds étaient destinés à répondre «à d’urgents besoins en nourriture et en moyens de subsistance», note le vérificateur général.

Comme le gouvernement canadien s'est déjà engagé à offrir une aide de 200 millions $ en Syrie pour les prochaines années, le vérificateur général estime «important que le ministère se penche sur son expérience en ce qui a trait à ces deux projets (...) pour assurer que les objectifs à court terme soient réalisés».

Par ailleurs, le système de purification d'eau par osmose inverse, jadis un fleuron de l'armée canadienne en matière d'aide d'urgence, n'a pas produit les volumes d'eau escomptés aux Philippines en novembre 2013, écrit le vérificateur général. Selon les rapports de mission, le système n'a produit que 65 pour cent de ce qui était prévu, et n'a distribué que 73 pour cent de l'eau ainsi produite.

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