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«Quand je pense qu'on va vieillir ensemble» des Chiens de Navarre à l'Usine C - Première nord-américaine (ENTREVUE/ VIDÉO)

«Quand je pense qu'on va vieillir ensemble» - Première nord-américaine (ENTREVUE/ VIDÉO)

C'est le 21 novembre que la troupe les Chiens de Navarre envahiront l'Usine C avec le spectacle Quand je pense qu'on va vieillir ensemble. Entrevue avec deux des têtes du collectif déchaîné, Robert Hatisi et Céline Fuhrer.

À quoi s'attendre de cette pièce française, présentée pour la première fois en Amérique du Nord? «Parodie de film, lip-synch, compétition de pétanque, sketchs burlesques, tout est bon pour pulvériser les conventions de la représentation et toutes les injonctions au bonheur qui nous sont faites.» peut-on lire dans la description. Mais plus précisément? « Nous parlons de la performance, qui prend une ampleur énorme dans notre société. Il faut être efficace en tout: travail, amour, relations... C'est très opressant.» lance Fuhrer.

Si c'est le côté éclaté qui prime, Fuhrer insiste sur la cohésion du travail fait en collectif: «Bien sûr, on arrive chacun avec nos idées, nos registres. L'inspiration n'est pas univoque. Cependant, il y a quand même une ligne directrice. On s'inspire les uns et les autres.»

Hatisi ajoute: «Nous travaillons avec une écriture de plateau: on n'écrit pas de manière traditionnelle. Il n'y a pas de chronologie: c'est plutôt un dispositif de paroles. Le texte n'est jamais fixé entièrement. Nous avons une trame directive, mais il y a une grande place pour l'improvisation, la spontanéité. Chaque soir, on arrive avec une couleur différente.»

Fait important, le collectif des Chiens de Navarre - constitué de Caroline Binder, Céline Fuhrer, Robert Hatisi, Manu Laskar, Thomas Scimeca, Anne-Élodie Sorlin, Maxence Tual, Jean-Luc Vincent - est avant tout une bande d'amis qui crée ensemble plutôt que des collègues: «Et ce n'est pas anecdotique!» souligne Fuhrer. «De se connaître, ça permet d'aller très loin.»

Le défi de l'Amérique du Nord

Les Chiens de Navarre a beau avoir une excellente réputation en Europe, il n'a toutefois jamais joué en Amérique. Comment se prépare-t-on à un nouveau public? «Personnellement, je ne sais pas comment ça va réagir à Montréal. Il y a tout de même une mini barrière de langue. En général, on réagit de façcon intuitive par rapport à la réalité politique et sociale en France. On se retrouve sans trop de repères.» souligne Hatisi.

«Nous sommes toujours surpris, influencés par nos publics. Si on préserve le quatrième mur, on s'amuse tout de même beaucoup à observer les rires dans la salle. Il y a plusieurs sortes de rires.» explique Furher. «Nous sommes très efficaces à ce niveau-là: on rit de nous, des autres et avec les autres. C'est très bienveillant. On fait du théâtre joyeux. » ajoute Hatisi. «Même pour les gens qui ne vont pas souvent au théâtre, c'est très accessible. C'est un théâtre plus proche du cinéma, vivant. Ça nous met un lien avec le public.» termine Furher.

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