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Quatrième journée de grève des services de garde en milieu familial de la CSQ

Quatrième journée de grève des services de garde en milieu familial de la CSQ
Getty Images

MONTRÉAL - Des dizaines de milliers de parents dont les enfants fréquentent un service de garde en milieu familial devront encore une fois se trouver une solution de rechange le 1er décembre prochain.

Les 13 600 responsables de services de garde en milieu familial de la CSQ tiendront à ce moment une quatrième journée de grève à l'échelle provinciale, à moins d'un déblocage à la table de négociations.

Des rencontres de négociations sont prévues cette semaine et la semaine prochaine.

«Ce n'est pas de gaieté de coeur qu'on envoie l'avis de grève aujourd'hui», a indiqué en entrevue avec La Presse Canadienne Kathleen Courville, présidente de la Fédération des intervenantes en petites enfance (FIPEQ-CSQ).

«On souhaite vraiment pouvoir régler le dossier. On négocie de bonne foi, mais on commence à douter de la bonne foi du ministère de la Famille dans la négociation», a-t-elle ajouté.

Selon Mme Courville, le ministère de la Famille refuse catégoriquement d'aborder ce que les syndiquées estiment être le véritable enjeu du conflit, soit le nombre d'heures réellement travaillées.

Les travailleuses sont rémunérées sur la base de 35 heures de travail par semaine alors qu'elles en travaillent 50 dans les faits, puisque la loi les oblige à offrir 10 heures de garde par jour, cinq jours par semaine. Or, la loi — qui a été adoptée par le gouvernement libéral de Jean Charest — oblige également qu'on leur verse le salaire correspondant, souligne Mme Courville.

«Ce qu'on trouve déplorable, c'est qu'ils ne sont même pas en mesure de respecter leur propre loi qui dit que les responsables de services de garde ont le droit d'être rémunérées en fonction de l'emploi comparable en considérant les heures travaillées. Ils se doivent d'appliquer la loi et ce n'est pas le cas actuellement.»

D'ailleurs, puisque la loi est claire, les syndiquées sont à envisager d'autres voies en vue d'obtenir satisfaction.

«L'objectif c'est de régler à la table de négociations mais le recours juridique n'est pas exclu non plus», a indiqué Mme Courville.

Elle note que Québec refuse de procéder à une évaluation de l'emploi et de soumettre le dossier à un arbitre en cas de litige, ce qui n'est guère surprenant, puisqu'elle est convaincue qu'un arbitre n'aurait d'autre choix que de donner raison aux syndiquées en appliquant la loi.

Elle en conclut donc que la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, n'est pas de bonne foi.

«La ministre Charbonneau, qui est censée représenter les familles du Québec, ne les représente nullement présentement. Elle laisse (le président du Conseil du Trésor) Martin Coiteux et (le premier ministre) Philippe Couillard passer le réseau de la petite enfance dans le tordeur.»

Les syndiquées de la CSQ ont la responsabilité d'un peu plus de 80 000 places dans le réseau de services de garde en milieu familial à travers la province.

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