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Legault avance la possibilité de signer la Constitution

Legault avance la possibilité de signer la Constitution
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Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, estime que le Québec n'est pas prêt à signer la Constitution, mais qu'il pourrait l'être s'il redresse ses finances publiques.

En clôture du congrès de son parti dimanche, le chef de la CAQ a indiqué que, selon lui, le premier ministre Philippe Couillard commet une « erreur » s'il pense que le Québec pourrait signer bientôt la Constitution.

François Legault estime que le Québec ne peut se lancer dans des négociations constitutionnelles dans un avenir rapproché, car il n'aurait pas un bon rapport de force par rapport à Ottawa, en raison de sa situation économique.

« Je ne crois pas que le Québec pourra adhérer à la Constitution la tête haute s'il ne réussit pas d'abord son redressement économique ».

« On calcule que ça prendra 10 ans au Québec avec le projet Saint-Laurent (de la CAQ), pour rejoindre le niveau de richesse de l'Ontario, a-t-il dit lors d'un point de presse. On a un écart de 14 % avec l'Ontario, 25 % avec le reste du Canada. Faites votre calcul, c'est certain que moi, je ne serai plus en politique quand on va être rendu là. [...] Rendu à cette étape-là, il y aurait des demandes traditionnelles et on doit les établir, pour le moment on ne les a pas établies. »

Le chef de la CAQ a également affirmé que le Québec se devait d'être complètement autonome en matière linguistique et d'immigration.

Le chef caquiste demande donc au gouvernement fédéral de comprendre qu'il faut préserver l'intégralité de la loi 101, et même l'étendre aux entreprises à charte fédérale. Selon lui, des mesures doivent être mises en place au Québec pour que le français soit pleinement respecté comme langue de service et comme langue de travail.

François Legault réclame également que le Québec puisse sélectionner comme il l'entend les immigrants qu'il reçoit, pour assurer leur « intégration harmonieuse ». Il note qu'actuellement, 70 % des immigrants sont choisis par le gouvernement du Québec et 30 % par les autorités fédérales.

« Je suis nationaliste », a lancé François Legault, sous les applaudissements de ses membres.

Dimanche, lors du premier congrès du parti à Trois-Rivières, M. Legault a obtenu l'appui de 97,2 % de ses militants lors d'un vote de confiance. Soumis à un vote de confiance pour la première fois, M. Legault avait refusé de se fixer un objectif supérieur à 50 % d'appui.

Environ 700 militants se sont inscrits à ce premier congrès de la CAQ, a indiqué le parti. L'événement, prévu l'automne dernier, avait été reporté en raison des rumeurs d'élections. Samedi, à l'ouverture, environ 400 personnes étaient présentes.

Dimanche, les membres de la CAQ ont élu Hugues Beaulieu en tant que vice-président de l'Est-du-Québec.

Le congrès devait en outre servir à adopter les statuts du parti, créé il y a moins de trois ans, et à concevoir la prochaine plate-forme électorale de la CAQ, bien qu'aucune résolution des militants n'était au programme. M. Legault a expliqué que le temps a manqué aux militants pour élaborer des résolutions, le parti ayant déjà participé à deux élections depuis sa fondation.

La journée de samedi a permis de constater que les députés caquistes étaient divisés sur la nécessité d'aller voter aux élections scolaires, alors que les libéraux ont fait de ce scrutin un critère déterminant pour l'avenir des commissions scolaires, une structure que la formation de François Legault veut justement abolir.

7 novembre 1998

La carrière de François Legault

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