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Stéphanie Lapointe : un album, un roman jeunesse, une bande dessinée et un documentaire en gestation

Stéphanie Lapointe : un album, un roman jeunesse, une bande dessinée et un documentaire en gestation
Agence QMI

Stéphanie Lapointe ne se surexpose pas dans les médias. Lorsqu’elle prend la parole, c’est parce qu’elle a quelque chose à dire… et on a irrémédiablement envie de l’écouter. La menue jeune femme, dont on a maintes fois vanté la force tranquille, impose le respect et s’investit dans des projets qui semblent tellement l’inspirer qu’elle en devient d’emblée fascinante. Et elle n’a pas fini d’éveiller notre intérêt en 2014-2015, puisqu’elle nous présentera tour à tour un troisième disque, un roman jeunesse, un documentaire et même une bande dessinée. Toujours humble, la jeune trentenaire à la vieille âme irradie néanmoins lorsqu’elle parle de ses nouvelles créations.

Petit survol de son calendrier des prochains mois.

D’abord, jasons musique. Stéphanie lancera le 5 novembre Les amours parallèles, son troisième album. Son dernier, Donne-moi quelque chose qui ne finit pas, était paru en 2009, et son tout premier, Sur le fil, en 2005. L’artiste n’a toutefois pas chômé pendant qu’elle était loin des consoles d’enregistrement, puisqu’elle a tourné dans les films La peur de l’eau, de Gabriel Pelletier, et Liverpool, de Manon Briand, et a joué dans la comédie musicale Les filles de Caleb. Elle a aussi donné naissance à sa fille, Marguerite, en mars 2013.

«J’avais besoin de m’arrêter, explique-t-elle. Cette période m’a permis de me positionner par rapport à ce que je voulais faire musicalement. C’est un peu difficile de parler de l’album, puisque c’est la musique qui va parler le mieux, mais je suis très contente et j’ai très hâte de le présenter.»

En fait, le premier extrait, La fuite, parle à lui seul très fort, avec son air et ses paroles signés Jimmy Hunt. Pour Les amours parallèles, Stéphanie Lapointe s’est entourée de plumes qu’elle admire, des talents qu’elle respecte énormément, comme Philippe B (qui a composé la pièce-titre), Philémon Cimon (avec qui elle chante en duo), l’auteur et musicien folk anglophone Leif Vollebekk, Stéphane Lafleur, et Émilie Laforest et Joseph Marchand, du duo Forêt, qui réalisent également l’opus.

«C’était mon pari avec ce projet-là, raconte Stéphanie. Je savais tellement ce que je voulais faire! Je voulais des textes fins, bien

écrits. Pas que je considère que moi, j’écris mal, mais c’est vraiment un métier. Moi, j’écris de la prose. Ces collaborateurs, ce sont

toutes mes plumes préférées. Je marchais un peu sur des œufs, j’ai été cogner à leur porte sans savoir s’il y aurait un écho, et c’a marché.»

Avec cette nouvelle oeuvre, Stéphanie amorce aussi un tournant en se joignant à la maison de disques Simone Records, qui compte aussi parmi ses protégés Louis-Jean Cormier et Marie-Pierre Arthur.

«Ils ne forcent pas les artistes, détaille Stéphanie en parlant de sa nouvelle «famille». Pendant la création de l’album, je me disais

presque, à la limite, que je prenais trop de décisions moi-même! Mais c’est ce qui fait que, quand tu regardes un projet dans son entier,

c’est cohérent et ça représente vraiment l’artiste. Il n’y a pas 72 personnes qui choisissent les teintes de rose sur la pochette.»

L’album Les amours parallèles sera en magasin le 4 novembre, et Stéphanie Lapointe sera en spectacle le 11 novembre, au Cabaret du Mile End, dans le cadre du festival Coup de cœur francophone.

Un collectif jeunesse

En février prochain, Stéphanie Lapointe rappliquera également avec un premier roman jeunesse, pondu pendant son congé de maternité.

L’ouvrage fait partie d’un collectif intitulé Casting et réunissant aussi les auteurs Simon Boulerice et Chloé Varin. Les trois livres seront lancés simultanément et mettront chacun en scène un personnage qui se retrouvera aussi dans les deux autres titres de la série.

Certains passages des trois bouquins se recouperont dans l’un dans l’autre, selon l’évolution de l’intrigue. Casting narrera donc une seule et même histoire, qui se déroule sur un plateau de cinéma, d’un point de vue différent selon l’angle des protagonistes de Simon, de Chloé et de Stéphanie. Cette dernière a ficelé l’intrigue autour de Victoria, une adolescente au tempérament «bouillant».

« C’a été un casse-tête chinois de faire ça, ricane Stéphanie. Les personnages sont tous amis. Ça s’adresse aux adolescents, mais mon

fantasme, c’était d’imaginer un parent qui prendrait l’avion, n’aurait que le roman de son enfant à lire et tripperait autant que lui en le

lisant. C’est un peu une tendance qu’on retrouve au cinéma, en ce moment. En tant que maman, je regarde des films comme Ernest et Célestine et j’ai du plaisir, même si ça s’adresse aux enfants, parce que c’est intelligent. J’aime qu’on s’adresse à l’intelligence des jeunes, qu’on soit capable d’aborder des sujets parfois durs, comme le cancer ou la sexualité.»

La trilogie Casting sera publiée aux Éditions de La Bagnole.

Téléréalité en bande dessinée

Comment Stéphanie Lapointe a-t-elle mis le pied dans l’univers de la littérature? Par un heureux concours de circonstances. Toujours

pendant qu’elle savourait sa maternité récente, elle a senti un besoin irrépressible de coucher sur papier un chapitre important de sa vie,

pour mieux l’expliquer à sa progéniture plus tard : celui intitulé Star Académie.

Elle a choisi de le faire sous forme de bande dessinée. Les cases de Grand-père et la lune seront remplies et colorées par l’illustrateur Rogé et l’album, supervisé par les Éditions XYZ, sortira à l’automne 2015. Elle qui espérait depuis longtemps avoir l’opportunité de s’investir dans une fiction littéraire a vu son souhait être exaucé, puisque son projet de BD a trouvé une résonnance jusqu’aux éditeurs de La Bagnole, qui lui ont alors proposé de joindre le collectif Casting.

Stéphanie a hésité une nanoseconde avant de dévoiler à la journaliste qui écrit ces lignes le thème de sa première incursion au 9e art.

«C’est la première fois que j’en parle, avance-t-elle, le regard quand même déterminé. C’est une réflexion que je voulais avoir sur la

téléréalité, sur le désir d’être connu, célèbre, à travers des concours. C’est l’histoire d’une petite fille qui veut aller sur la lune. J’ai écrit ça pour ma fille, parce que je veux, quand elle sera vieille, qu’elle comprenne pourquoi j’ai fait Star Académie. Je venais d’accoucher, je la regardais dans son lit, et je me demandais : «Comment je vais lui expliquer ça?» Je me suis donc mise à écrire la

BD comme si je voulais un peu lui raconter mon histoire, ma réflexion, ce que j’en pense.»

L’imprimé n’aura toutefois rien d’un journal intime ou d’un règlement de comptes. Et l’ex-académicienne ne s’engage pas nécessairement à

montrer les épisodes de Star Académie 2004, édition qu’elle a remportée, à la petite Marguerite avant de la plonger dans le bouquin.

«Je vais lui dire : lis ça et tu vas comprendre des affaires!», s’esclaffe la jeune maman.

Documentaire au Pérou

Enfin, puisque l’aidante humanitaire en elle est toujours très présente, Stéphanie Lapointe s’envolera en décembre vers le Pérou, où elle animera un documentaire pour l’instant intitulé Papa Gill, dans lequel elle ira à la rencontre d’un homme malade qui accueille des enfants handicapés dans un orphelinat du pays. Le document de 50 minutes a déjà été vendu à TV5 et devrait être diffusé en 2015.

Stéphanie insiste toutefois en mentionnant qu’elle n’est qu’un maillon de la chaîne dans cette aventure.

«Ce sera très émotif, mais pour avoir fait du documentaire, je sais que les vrais artisans, ce sont ceux qui conçoivent et montent le projet. Moi, je serai devant la caméra. Mais ça me touche pour vrai.»

Seul plan qui, apparemment, ne figure pas dans son futur immédiat : avoir un deuxième enfant.

Lorsque Le Huffington Post Québec a rencontré Stéphanie, au lancement du recueil Chroniques, de son ami Stéphane Laporte, celle-ci sirotait tranquillement un verre de vin, preuve qu’aucun chérubin n’est présentement en route.

«Je vais continuer de boire du vin, parce que je n’en veux pas d’autre tout de suite», a-t-elle souri.

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