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Des enfants dégustent un menu gastronomique à 220 dollars (et sont loin d'être aux anges)

Des enfants de 7 ans dans un restaurant gastronomique ça donne ça

Les enfants n'aiment-ils vraiment que les plats simples au goût uniformisé ou répètent-il qu'ils n'aiment pas certains aliments par pur automatisme? Dans un décor et une ambiance raffiné verraient-ils les repas différemment? Le New York Times a fait l'expérience en offrant à des enfants un repas dans un restaurant gastronomique.

Invités chez Daniel, un restaurant français très prisé de Manhattan, six élèves de "second grade" (l'équivalent américain du CE1) de Brooklyn ont pu essayer un menu dégustation à sept services normalement facturé 220 dollars (soit 175 euros) par personne.

Ont-ils apprécié cette expérience? Le raffinement des mets servis leur a-t-il fait changer d'avis sur certains aliments ou a-t-il pu leur faire aimer de nouvelles saveurs? Réponses, en anglais, dans la vidéo en tête d'écran et ci-dessous, en français.

Accueilli avec le plus grand soin par le personnel, installé confortablement sur une chaise avec un coussin et servi dans de beaux verres à pied, le petit groupe comprend d'emblée l'ambiance qui règne dans cet endroit mais se détend sans problème au fur et à mesure de l'expérience et livre ses critiques sans filtre.

Dès l'entrée, une salade de homard, les premiers mécontents se font entendre. "J'aime pas ce truc orange". "J'ai hâte d'être au dessert". Le chef Daniel Boulud ne se décourage pas pour autant.

Mais parmi les plats les moins populaires chez ces enfants: le caviar accompagné de poisson cru au papika fumé amené ensuite. "Je n'arrive pas à croire que je vais manger des oeufs de poissons". "Aaaaahhh!". "C'est vraiment sec". "Berk".

"Pourquoi on mange du savon?"

Les ravioli à la courge et au porc, qui sont apportés au troisième service, manquent quant à eux de repartir directement en cuisine. "Pourquoi on mange du savon?". "Je n'aime rien de ce qu'on mange!".

Mais la tendance change radicalement à partir du quatrième plat, du poisson... cuit et arrosé de citron. "Les enfants adorent ce qu'ils peuvent reconnaître, l'assaisonnement doit être doux", explique le chef.

Pareil pour le boeuf de Kobé servi ensuite qui ravit les enfants, heureux de manger "du steak". "C'est délicieux, c'est ce qu'il y a de mieux". "C'était cuit à la perfection".

Arrivent enfin les desserts qui, sans surprise, font l'unanimité. Que ce soit la tartelette aux fraises parfumées au coquelicot et l'abricot, les truffes au chocolat ou les madeleine au citron. "Ouuhh". "Wooow". "C'est génial !"

"Quel était votre plat préférez?" demande le chef une fois le repas fini. "Celui-là, le dessert!". "Et mes ravioli, ils étaient délicieux aussi?" Réponse sans appel: "Bof." Inutile d'insister, rien ne vaut le sucré. "Parfois, les plats les plus simples font tout autant plaisir," reconnaît bien Daniel Boulud.

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