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Garderies en suspens : «le gouvernement devra offrir un dédommagement», soutiennent des propriétaires (VIDÉO)

Les propriétaires des garderies en attente demandent un dédommagement au gouvernement (VIDÉO)

Le Rassemblement des garderies privées du Québec somme le gouvernement de respecter les échéanciers de construction approuvés par le gouvernement péquiste pour la création de nouvelles places en garderies subventionnées, faute de quoi il devrait dédommager les propriétaires dont les projets sont reportés.

Un texte d' Olivier Lemieux et Véronica Lê-Huu

Le moratoire du gouvernement libéral sur l'octroi de nouvelles places en garderies subventionnées a paralysé les nouveaux projets qui pourraient être mis en veilleuse pour plusieurs années.

Or, le Rassemblement des garderies privées du Québec (RGPQ) souligne que des propriétaires de garderies ont investi des sommes importantes dans des projets qui avaient été autorisés par le précédent gouvernement.

Si rien n'est fait, des dizaines d'investisseurs pourraient être acculés à la faillite un peu partout au Québec, fait valoir la présidente du RGPQ, Julie Plamondon.

« S'ils ne sont pas capables de tenir les promesses de l'ancien gouvernement, à ce moment-là, bien, qu'ils donnent une compensation » — Julie Plamondon président du Rassemblement des garderies privées du Québec

Le RGPQ estime que le gouvernement devrait dédommager les propriétaires qui, bien que leurs projets soient reportés, doivent notamment continuer de payer leur hypothèque.

Milliers de dollars injectés

L'ancien gouvernement péquiste qui souhaitait doter le Québec de 250 000 places subventionnées pour 2016 avait donné le feu vert à de nombreux projets.

C'est le cas du projet de Marie-Michelle Parent, propriétaire de la garderie Académie Uni-Sport à Sainte-Brigitte-de-Laval, qui souhaitait réaliser un agrandissement cette année.

Malgré les 150 000 $ investis, le chantier est interrompu, car l'octroi du permis promis pour 2015 a été repoussé en 2019.

« Est-ce que ça nous donne le goût d'investir, de continuer à investir au Québec? De faire confiance au gouvernement? On s'interroge », commente-t-elle.

Dans l'arrondissement de Charlesbourg, Éric Simard a pour sa part acquis un bâtiment commercial au coût de 500 000 $ dans le but de le transformer en garderie pour 2015.

Or, avec une hypothèque à rembourser, le report pour 2019 de son projet rend la situation insoutenable.

« Tout ça ensemble fait que notre situation économique est précaire », dit-il.

En mai dernier, le gouvernement libéral a décidé de suspendre temporairement la livraison de permis d'exploitation des garderies à 7 $.

Devant le tollé soulevé par des associations de garderies et des parents qui attendaient des places pour leurs enfants, le gouvernement a levé en partie son moratoire et autorisé l'ouverture de garderies qui étaient prêtes à accueillir les enfants cette année.

Toutefois, d'autres propriétaires dont les garderies étaient en voie de création pour 2015 ont dû mettre un frein à leurs projets.

En attente de solutions concrètes

Des discussions sont en cours depuis juin avec le ministère de la Famille, mais le RGPQ souhaite des solutions concrètes.

« Présentement, il y a quelques cas qui ont été réglés, mais c'est au compte-goutte. L'entreprise qui doit beaucoup d'argent a besoin d'avoir une réponse immédiatement », soutient Mme Plamondon.

Plutôt que de renoncer à leur projet, certains propriétaires songent à ouvrir leur établissement en tant que garderie non subventionnée de façon temporaire, jusqu'à ce que les sommes du gouvernement ne soient à nouveau disponibles.

Cependant, le gouvernement prévient que les garderies qui font ce choix ne pourront réintégrer le système public.

Pour voir le bulletin complet ou pour d’autres vidéos de l’émission «Ça commence bien!», rendez-vous sur le site de V Télé.

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