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État islamique: Londres veut traquer les meurtriers de David Haines

Londres veut traquer les meurtriers de David Haines

Horreur et indignation au lendemain de la diffusion d'une vidéo de l'État islamique montrant la décapitation d'un troisième otage occidental, le Britannique David Haines. Les réactions fusent de partout dans le monde, particulièrement au Royaume-Uni, où le gouvernement tente d'organiser sa réponse au groupe djihadiste.

Après avoir tenu une réunion interministérielle d'urgence, le premier ministre britannique, David Cameron, a déclaré dimanche que le Royaume-Uni allait « traquer et traduire en justice les responsables de l'assassinat du héros britannique David Haines ».

M. Cameron a affirmé que son pays allait affronter la menace de l'État islamique (EI) et la vaincre grâce à une « stratégie globale ».

Le premier ministre, qui fait l'objet de pression au sein de son propre gouvernement conservateur pour s'engager dans des frappes aériennes aux côtés des États-Unis, n'écarte pour l'instant aucune possibilité quant à la nature d'une possible intervention militaire. Il écarte toutefois l'intervention au sol, à l'instar des Américains.

En outre, David Cameron s'est dit dégoûté devant la possibilité qu'un Britannique puisse avoir perpétré le meurtre odieux de David Haines. Cette possibilité est évoquée puisque l'homme qu'on entend dans la vidéo de l'exécution de l'otage parle avec un accent britannique, tout comme le bourreau des Américains James Foley et Steven Sotloff.

Le premier ministre a par ailleurs dit que les militants de l'EI « ne sont pas des musulmans », mais plutôt des « monstres ».

Vidéo « authentique »

La vidéo présentant l'exécution du travailleur humanitaire de 44 ans originaire de Perth, en Écosse, avait plus tôt été authentifiée par le ministère britannique des Affaires étrangères.

« Tout montre que la vidéo est authentique et nous n'avons pas de raison de croire qu'elle ne l'est pas », a déclaré un porte-parole du ministère à l'AFP.

David Haines, père de deux enfants, avait été enlevé en mars 2013 en Syrie, où il travaillait pour l'ONG française Acted. La mise en scène de son exécution est similaire aux décapitations des journalistes américains James Foley et Steven Sotloff, les 19 août et 2 septembre.

À la fin de la vidéo montrant l'exécution de David Haines, un autre otage britannique est menacé d'exécution. Le bourreau masqué annonce qu'il sera tué, lui aussi, si le gouvernement britannique continue de soutenir la lutte contre l'État islamique.

L'acte dénoncé partout sur la planète

Le monde n'a pas tardé à réagir, samedi soir, à la suite de la diffusion de cette nouvelle vidéo de l'EI.

À Washington, Barack Obama a condamné le meurtre « barbare » de David Haines. « Les États-Unis se tiennent ce soir aux côtés de notre proche ami et allié dans le deuil et la détermination », a dit le président américain dans un communiqué.

Sur son compte Twitter, le premier ministre canadien Stephen Harper a également condamné samedi soir « l'exécution barbare » de David Haines.

La France, qui organise lundi à Paris une conférence internationale pour la paix et la sécurité en Irak, a dénoncé un « odieux assassinat » qui « montre une nouvelle fois combien la communauté internationale doit se mobiliser contre Daesh [l'acronyme arabe de l'EI], organisation de la lâcheté et de l'abjection ».

La chancelière allemande, Angela Merkel, et le ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, ont condamné dimanche l'exécution sommaire par l'État islamique du travailleur humanitaire britannique David Haines, la qualifiant d'« acte odieux de violence barbare ».

Le premier ministre australien, Tony Abbott, qui a annoncé l'envoi d'avions de combat et de soldats aux Émirats arabes unis pour participer à la coalition, a dénoncé une « secte mortifère ».

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