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Le Nigeria annonce un nouveau mort d'Ebola, dans la ville pétrolière de Port-Harcourt

Le Nigeria annonce un nouveau mort d'Ebola, dans la ville pétrolière de Port-Harcourt

Le Nigeria a annoncé jeudi qu'un médecin était mort du virus Ebola à Port-Harcourt, principale ville de la région pétrolière du sud-est du pays où sont présentes de nombreuses compagnies internationales.

Il s'agit du sixième décès dû au virus mortel au Nigeria, sur un total de 15 cas confirmés, selon le nouveau bilan du ministre de la Santé. Et du premier cas en dehors de Lagos, la capitale économique, à 400 kilomètres de Port-Harcourt, ce qui soulève des craintes de nouvelle propagation.

Le docteur Ike Enemuo est décédé le vendredi 22 août, après avoir traité une personne qui elle-même avait été en contact avec le premier cas d'Ebola au Nigeria, selon le ministre de la Santé Onyebuchi Chukwu.

"Après que sa femme a annoncé sa mort le lendemain (samedi), une enquête approfondie a été menée et les analyses en laboratoire ont montré que ce médecin est mort du virus Ebola", a déclaré le ministre à Abuja.

Sa veuve, elle-même médecin, "présentant maintenant des symptômes, a été placée en quarantaine, en attendant les résultats des tests".

Quelque 70 personnes ayant été en contact avec elle, son mari décédé et l'homme qui l'a contaminé, ont été placés en quarantaine, a indiqué le ministre.

Port-Harcourt, capitale de l'Etat de Rivers et qui compte environ 3,5 millions d'habitants, est le centre névralgique de la production de pétrole du Nigeria. Plusieurs majors étrangères y sont installées, comme l'anglo-néerlandaise Shell, la française Total et l'américaine Chevron.

Le Nigeria est le premier producteur de pétrole d'Afrique, et aussi le pays le plus peuplé du continent.

Des habitants de Port-Harcourt se disaient jeudi choqués et effrayés par la nouvelle.

"Il y a beaucoup de monde, y compris des étrangers à Port-Harcourt. Il faut faire le maximum pour empêcher le virus de se propager", a réagi une étudiante, Lucy Ekeh.

Ebola a été introduit dans le pays le 20 juillet par un fonctionnaire américano-libérien de la Cédéao, Patrick Sawyer, mort à Lagos cinq jours plus tard. Jusqu'à présent, tous les cas d'Ebola étaient concentrés dans la mégapole nigériane, qui compte entre 15 et 20 millions d'habitants.

C'est un autre représentant de la Cédéao (l'organisation économique régionale de l'Afrique de l'Ouest), qui avait amené Sawyer à l'hôpital à Lagos, qui a apporté la maladie à Port-Harcourt.

Il a "échappé à la surveillance" des autorités sanitaires fin juillet et s'est rendu à Port-Harcourt, où il a consulté un médecin, a relaté Onyebuchi Chukwu en expliquant la genèse du dernier cas.

"Après quatre jours de chasse à l'homme" pour le retrouver, il est ensuite revenu à Lagos et il s'est avéré qu'il ne présentait pas de symptômes. Il a été considéré comme guéri après 21 jours, la période d'incubation maximum du virus.

En revanche, le médecin qu'il avait consulté à Port-Harcourt est tombé malade une semaine plus tard et il est mort.

Une infirmière qui avait soigné Sawyer avait elle aussi commis l'imprudence de voyager dans l'est du Nigeria, à Enugu, heureusement sans entraîner de conséquences néfastes. Six personnes sont néanmoins toujours sous surveillance à Enugu, a précisé le ministre, et 141 à Lagos.

Ce nouveau décès intervient alors que l'épidémie semblait jusqu'à présent contenue au Nigeria.

Le gouvernement avait néanmoins décidé de retarder la rentrée des classes d'un mois dans tout le pays, de la mi-septembre à la mi-octobre.

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